A 32 ans, Pauline Cousseau a déjà beaucoup voyagé, pour faire grandir la start-up qu’elle avait montée à Shangaï il y a dix ans. Depuis 2011, Polette vend donc des lunettes « pas chères ». Curieuse coquetterie de langage – à l’époque du tout « low cost » – de la part d’une jeune fille qui, à l’inverse, ne voit le succès que dans une internationalisation massive de son produit. Cette ambition l’a déjà conduit à développer sa marque dans quatre pays et deux continents.
Il est difficile de rencontrer quelqu’un plus convaincu de la qualité de son produit que l’est Pauline. Elle en parle en commerciale admirative, et elle omet souvent de dire à quel point une grande partie du chemin avait été faite dès l’idée de départ trouvée. Cette idée tenait en quelques points, basiques. Et depuis le premier jour, les mots-clés qui façonnent sa réflexion sont toujours les mêmes : circuit court, autonomie financière, soin particulier apporté au choix des emplacements commerciaux et surtout no stock. Une paire de lunettes n’est jamais fabriquée avant d’être commandée.
L’aventure a donc commencé en Chine en 2011. Dix ans plus tard, Polette compte 200 employés dans le monde, et affiche, année après année, une croissance à deux chiffres. Son développement passe aujourd’hui par l’Europe, « car l’Europe est le continent qui fournit le plus de talents créatifs et intellectuels ».
Il n’y a pas la place pour le moindre doute dans le discours de Pauline, et là est probablement la principale force de cette jeune femme bien dans son époque, qui n’oublie jamais « sa responsabilité face à la planète », et qui évoque comme moteurs de son ambition la culture et la création, la vision et la rigueur… Comme beaucoup d’autres. Sauf que les chiffres, aujourd’hui, valident ces quelques idées fortes.
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