Freedom Fry est un duo pop folk franco-américain, ou plutôt américano-français… Etabli à Los Angeles depuis 2011, le groupe se compose de la Parisienne Marie Seyrat et de Bruce Driscoll. Ce natif du Michigan, amoureux des Beach Boys, est Californien d’adoption depuis 20 ans. Ils se sont rencontrés alors que Marie Seyrat était styliste sur le tournage d’un clip du groupe de Bruce Driscoll à l’époque. L’alchimie a été immédiate. Ils sont devenus un couple à la scène comme à la ville.
Leur premier album complet est sorti le 1er juin. Le duo, en effet, a préféré sortir jusqu’à présent que des formats courts (6 EPs and 22 singles) « car cela correspond plus au mode actuel de consommation de la musique, explique Marie Seyrat. Mais là, c’était le moment car on avait des titres qui formaient un ensemble cohérent. »
Lui est fan d’Air et Phoenix. Elle, de pop sixties française à la Françoise Hardy ou Serge Gainsbourg. Leur musique est un mélange de pop californienne ensoleillée et de folk joyeuse, « mais on retrouve le côté chanson française dans une couleur plus sombre et mélancolique qui vient se mêler parfois à notre musique», précise Bruce Driscoll.
Le groupe a connu très vite un succès retentissant sur les plateformes de streaming et a accumulé plus de 60 millions d’écoutes à ce jour. Leur musique a aussi connu les honneurs du grand et du petit écran. Elle a fait son apparition dans un film de Judd Apatow, la série Grey’s Anatomy ou une publicité pour Lanvin. Ils ont également assuré la première partie de Stromae lors de l’une de ses tournées américaines.
Pour ce nouvel album, plus ambitieux, baptisé sobrement “Classic” « car il a un côté un peu old school qui nous correspond et qui ressemble à la façon dont on fait les choses », ils se sont pour la première fois entourés de musiciens. « Généralement, c’est juste nous deux, mais dans ce cas-ci on a voulu apporter d’autres sensibilités musicales et se lancer un défi », dit le chanteur.
Le couple, qui a construit un studio d’enregistrement dans sa maison, aime son indépendance et se passe pour le moment très bien des services d’un label : « On fait tout, tout seuls. Cela nous permet de faire les choses à notre rythme et d’être réactif sans avoir à se caler sur le calendrier d’un label. On essaie aussi de penser à des idées originales pour surprendre notre public et se distinguer des autres », explique la Française. Une liberté qui se retrouve dans leur nom. Référence évidente à l’épisode douteux des Freedom Fries : « on l’a voulu comme une satyre et un pied de nez à cette étroitesse d’esprit », ajoute Bruce Driscoll. Le tandem présentera “Classic” le 6 juillet à San Francisco.