Il a le discours et les manières d’un entrepreneur décidé à secouer le cocotier: Frantz Yvelin, co-fondateur et PDG de La Compagnie, lancée cet été entre Paris et New York, veut être “à l’aérien ce que Free a été aux télécoms“.
Installé à l’étage d’un restaurant de midtown Manhattan, celui qui assure être “un des rares PDG de compagnie aérienne qui soit aussi un pilote” a le sourire: le taux de remplissage de son unique avion, qui relie Newark à Roissy 6 fois par semaine en “tout business” est en avance sur les prévisions. Le deuxième avion (un Boeing 757-200 comme le premier) devrait entrer en service avant Noël: “nous déciderons dans les semaines qui viennent si nous l’utiliserons pour renforcer Paris-New York ou si nous ouvrirons une nouvelle destination“.
Côté passagers, la bonne nouvelle pour la Compagnie est que les grandes entreprises représentent déjà une part significative des billets vendus: “lorsqu’elles voient un aller-retour Paris-New York en business à 6 ou 8000 dollars sur les grandes compagnies, elles ne peuvent qu’avoir envie d’essayer notre avion à 1499$!”
Le “business low cost” que défend Frantz Yvelin continue de laisser sceptiques beaucoup des experts du secteur, ce qui n’entame pas son optimisme. “Entre Paris et New York, la business class représente 15% des passagers et 50 % du chiffre d’affaires: c’est là où est l’argent“. La stratégie de La Compagnie pour s’attaquer aux trois grandes alliances “qui représentent 85 % de l’offre transatlantique“: offrir le meilleur rapport qualité-prix. “Nous ne prétendons pas avoir la meilleure classe affaire du marché, mais de loin le meilleur confort au meilleur prix“.
La cabine de l’avion offre 74 sièges, inclinables à 180°, avec service à l’assiette et divertissement via une tablette Samsung. “C’est le niveau de confort que demandent la majorité des clients de business class. Ils n’ont pas forcément besoin de plus de luxe, mais en ont assez de devoir choisir entre la douleur physique de l’éco et la douleur finançière de la business…”
Le secret de la réussite, selon le PDG: “l’obsession des coûts“. “Nous faisons tourner l’entreprise avec 15 personnes au sol (57 employés au total avec les pilotes, hôtesses et stewarts), quand nous voyageons sur d’autres compagnies, c’est en éco…” Et l’exemple doit venir d’en haut: “mon salaire est à peu près la moitié de celui d’un capitaine d’Air France, 12 fois moins que celui d’Alexandre de Juniac (le PDG d’Air France). Le “low cost”, ça commence là!“.
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Je resterai à voyager avec la Lufhtansa, pour mes aller/retour NYC L.A. et Miami
Quel est l’intérêt de cette phrase sans information, sans opinion et sans arguments ?
En clair on s’en fout de savoir comment “Christiane” voyage !…
Une ligne New York – Nice direct serait une excellente idee et tres lucrative.
Concurrence pour Air France ? Tant mieux.