François Penguilly s’est installé au 4101 Reservoir Rd depuis le 3 septembre dernier avec enthousiasme. Pour son premier poste de consul général, Washington est une ville qu’il a aimée instantanément. “J’ai été surpris de voir un environnement si champêtre et forestier”, admet-il. Les musées gratuits, le côté familial de la capitale, et les activités sportives à porter de main ont séduit le consul et sa famille.
Après quatre années à Abou Dabi en tant que premier conseiller à l’Ambassade de France aux Emirats Arabes Unis, François Penguilly a succédé à Michel Charbonnier, qui était en poste depuis 2015. Entre le Moyen-Orient et les Etats-Unis, il découvre un nouveau monde. Après un poste de conseiller politique à Alger, puis à Jérusalem en tant que consul général adjoint, et enfin aux Emirats Arabes Unis, François Penguilly ne connaissait des Etats-Unis que New York et l’ONU en tant que rédacteur à la direction des Nations Unies, son premier poste au quai d’Orsay. “Dès mon arrivée, j’ai senti la vitalité de la communauté française”, souligne-t-il.
Il a vite compris que l’une des priorités de cette communauté, c’est le bilinguisme. “L’éducation bilingue est une de nos priorités”, affirme-t-il. “C’est aussi une question de diplomatie d’influence, et comment faire pour élargir et toucher les publics jeunes”, confie-t-il, en ajoutant qu’il travaille sur un volet de formations professionnelles.
François Penguilly a été très touché quand une école de Baltimore a récité le serment d’allégeance en cinq langues, dont le français, ce qui “était assez extraordinaire” selon lui. Il a ressenti les mêmes émotions en visitant Rochambeau à Bethesda ou l’école française de Philadelphie. L’éducation bilingue, c’est aussi miser sur “l’attractivité de la France pour les publics américains et les résidents”, souligne-t-il, notamment pour attirer des étudiants et des chercheurs. “Comment attirer les meilleurs vers nos universités françaises?”, se questionne-t-il.
L’autre priorité du nouveau consul, c’est la diplomatie économique. “Nous travaillons à promouvoir l’implantation des entreprises françaises, et surtout des PME”, explique-t-il, rappelant que le consulat à pour mission d’aider l’installation des entreprises françaises aux Etats-Unis. A l’inverse, il travaille aussi à promouvoir la France comme une destination économique pour les Américains. “Les différences de cadre fiscale et de droit du travail peuvent inquiéter des acteurs économiques américains”, admet-il, tout en rappelant que “il y a quand même énormément de projets qui se concrétisent et les Etats-Unis restent le premier investisseur étranger en France!”.
Dans un autre volet, le changement climatique est aussi dans le viseur du consul général. “Il y a des coopérations en place entre les villes, Washington DC avec Paris, ou encore le Maryland avec les Haut-de-France, il y a beaucoup à faire”, souligne-t-il.
Parmi les autres missions du consulat, François Penguilly rappelle les avantages de s’inscrire à voter dans la capitale, notamment avec les élections consulaires du 16 mai prochain. “J’invite tous les Français de notre circonscription de procéder à une inscription en ligne ou sur rendez-vous”, rappelle-t-il.
Pour marquer son arrivée, François Penguilly a ouvert le premier compte twitter pour le consul général de Washington sur lequel il documente les activités de l’institution, comme dernièrement, en décembre, la rencontre entre l’ambassadeur, le consul général et la maire de Washington.