Cela faisait dix ans qu’il ne faisait plus la Fashion Week. Et puis il a recommencé, en Février 2009. Il a confirmé son grand retour hier soir, en faisant sensation au defilé Marc Jacobs. Ses looks etaient inspirés du danseur Martha Graham.“New York a un côté très conservateur en ce qui concerne le maquillage. Avec Marc [Jacobs], on essaie de faire quelque chose qui se rapproche davantage des défilés parisiens. C’est plus graphique, plus théâtral“explique-t-il à French Morning.
Success story
Originaire du sud de la France, François Nars débarque à New York en 1984. Il commence à travailler pour les plus grands créateurs Lagerfeld, Dolce&Gabbana et magazines de mode. Il crée en 1994 une ligne d’une dizaine de rouges à lèvres et demande à son copain Fabien Baron, une autre figure française dans le milieu new yorkais de la mode, de dessiner le packaging minimaliste.
Vendus d’abord exclusivement à Barneys New York, la distribution s’étend jusqu’à 400 points de ventes aujourd’hui (principalement des grands magasins de luxe comme Saks, Neiman Marcus et aussi Sephora). La gamme grandit aussi et les produits se vendent comme des petits pains avec leur noms provocateurs (que François choisit lui-même). Cela donne ‘Orgasm’, ‘Deep Throat’, ‘Striptease,’ and ‘Sex Machine’. Le blush “Orgasm” est toujours l’une des meilleures ventes chez Sephora. Son succès a conduit à des déclinaisons comme le coffret baptisé ‘Safer Multiple Orgasm’.
En 2000, le groupe japonais Shiseido Cosmetics rachète la marque pour une belle somme et François Nars devient directeur de la création. Sa recette pour le succès? “Il faut croire en soi, avoir un objectif et s’y tenir.” Il ajoute qu’il faut travailler avec les meilleurs. Lui qui a travaillé avec Richard Avedon, Irving Penn jongle désormais entre ses pinceaux de maquilleurs et l’objectif du phographe. Il prépare d’ailleurs un livre de portraits (son troisième livre) et une exposition de ses photos qui aura lieu en 2010 à New York et à Paris.