Le nouveau groupe de musique de chambre Francoeur fait ses débuts le dimanche 31 mai, avec un tout premier concert. L’ensemble a été fondé par le violoncelliste français installé à Houston depuis 2007, Louis-Marie Fardet.
« Francoeur, c’est très important pour moi, car je fais beaucoup d’orchestre », explique le musicien, qui s’apprête à rejoindre le Houston Symphony après avoir travaillé pour le Houston Grand Opera and Ballet (à la suite de premières expériences professionnelles aux Orchestres de Lille et à l’Opéra de Paris, à l’issue de sa formation au conservatoire de Paris et de l’université Rice de Houston).
« Je joue dans à peu près tous les ensembles baroques de Houston, car je joue du violoncelle baroque, mais la musique de chambre occupe toujours une place à part pour moi. Alors comme je trouvais des lieux où jouer et que j’invitais des musiciens à me rejoindre, on m’a suggéré d’organiser cette activité », raconte le Français.
Le nom “Francoeur” lui a été soufflé par Diana Candida, agente d’artiste, car elle aimait «beaucoup mon interprétation des œuvres de ce compositeur français du XVIIIe siècle. Comme moi, Francoeur a travaillé à l’Opéra de Paris. Et puis Francoeur, c’est bien sûr une référence à la France… »
Pas de morceaux français pour cette première représentation de Francoeur pourtant. « Cela faisait très longtemps que je voulais jouer avec le pianiste bulgare Viktor Valkov, mais il manque de disponibilité, donc nous jouons des airs qu’il a l’habitude d’interpréter. » En l’occurrence : des trios d’Haydn, Mendelssohn et Chostakovich.
Mais à l’avenir, « l’objectif est d’intégrer au moins une œuvre française à chaque concert ». Et pour ce qui est de l’étendue du répertoire possible, « je descendrais bien dans la musique baroque et dans l’autre sens, j’irais jusqu’à la musique contemporaine », indique Louis-Marie Fardet.
Le violoncelliste ne veut pas non plus donner de limites géographiques au nouveau cercle de musique de chambre. « J’ai des connections de part le monde, je n’ai donc pas la volonté de rester à Houston pour les concerts de Francoeur. »
Seule limite : Francoeur ne devrait pas faire plus de deux concerts par an. « Je recherche avant tout la qualité. Je ne veux pas faire quatre à cinq concerts de musique de chambre en plus de mes nombreuses représentations en orchestre. L’idée est plutôt de se concentrer sur deux grands concerts par an, un juste après le week-end de Memorial Day, l’autre peu après Thanksgiving pour éviter qu’ils ne tombent en même temps que de nombreuses autres représentations. »
Et si la prochaine date de concert de Francoeur ne sera pas connue avant plusieurs mois, Louis-Marie Fardet imagine déjà d’y jouer une sonate française. Une page Facebook vient d’être créée pour permettre aux mélomanes de suivre l’actualité de Francoeur.