Du mardi 4 au dimanche 16 juin, le chanteur aux 25 millions d’albums vendus revient aux États-Unis après 10 ans d’absence et une tournée nord-américaine initialement prévue en 2020, repoussée en raison du Covid. Sept dates au programme -dont trois au Canada- et un retour attendu par toute la communauté française expatriée.
« La dernière fois que je suis venu aux États-Unis, c’était au Lycée Français de Los Angeles et de New York, raconte Francis Cabrel. J’étais venu tout seul avec ma guitare, j’avais adoré. Mais cette fois-ci, l’expérience sera différente. Je serai sur scène avec quatre musiciens, dont de nombreux grands fans d’Amérique qui m’ont convaincu de faire cette tournée. »
Un voyage particulier pour l’artiste originaire d’Astaffort, ravi de traverser l’Atlantique, de redécouvrir New-York, Miami, la Californie et de mettre pour la première fois les pieds à San Francisco. « Toute la musique que j’écoutais adolescent et qui m’a fait aimer la chanson vient de Californie. David Crosby, les Eagles, les Beach Boys, les Byrds, mais aussi John Philips du groupe The Mama’s and The Papa’s qui était un compositeur hors-pair. Tous ces gens-là et toute cette période-là m’ont donné envie d’écrire des mélodies. C’est ce style de musique qui a dicté la ligne musicale que je devais suivre. »
Avec son Trobador Tour, Cabrel proposera un spectacle rétrospectif sur toute sa carrière. Entouré de ses musiciens et choristes, il interprètera ses grands tubes, de « Petite Marie », écrit en 1974, à « Sarbacane » ou « Je t’aimais, je t’aime et je t’aimerai », et trois morceaux issus de son dernier album « À l’aube revenant » sorti en 2020. « Des titres qui ont jalonné toute ma carrière, choisis par le public, toujours attendus, qui ont résisté au temps, parfois réarrangés en concert, et dont je ne me lasse pas de partager. Une sorte de rendez-vous bilan sur toutes ces années et sur ce conte de fées fabuleux que je vis depuis 45 ans. »
Parti pour plus de deux semaines, Cabrel devrait prendre le temps de visiter chacune des villes dans lesquelles il s’invitera. « Je ne voyage pas pour voyager, ça ne m’intéresse pas. Mais l’idée de voyager avec une guitare, et quelques musiciens autour, donne tout son sens au voyage. J’en profiterai pour faire un peu de tourisme musical, avec notamment un arrêt à Laurel Canyon à Los Angeles, le quartier phare des artistes dans les années 60. Le documentaire de Jakob Dylan, “Le fils de Bob”, retrace toute cette histoire passionnante avec des témoignages extraordinaires. »
Après Québec le 16 juin, Francis Cabrel prolongera encore de quelques dates françaises sa tournée débutée en 2020, avant un retour dans son cher Lot-et-Garonne. « Le Lot-et-Garonne et Astaffort sont mon refuge. Mes grands-parents étaient déjà installés là. Un cocon familial qui me rassure, me réconforte face à un monde souvent plongé dans la tourmente. C’est là, où dans le grand silence, les paysages et l’isolement total, que j’essaie de composer de jolies phrases, qui aident à s’envoler de tout ce présent et ce climat obsédant. Je ne souhaite pas écrire des chansons relatives à l’actualité ni m’inspirer des modes qui passent. Juste imaginer des chansons dans leur plus simple appareil, quasi rustiques. »
Engagé dans la défense de la langue occitane dans son dernier album, Francis Cabrel travaille en parallèle de sa tournée à l’écriture d’une chanson chantée en plusieurs langues, et autour de différents interprètes, et qui devrait faire l’objet d’un documentaire. « Les langues régionales m’intéressent beaucoup, c’est une réponse à cette mondialisation et cette standardisation effrénée à laquelle je souhaite répondre par un regain d’intérêt sur les spécificités régionales. L’hégémonie du français a effacé ces cultures, mais des gens se battent pour les faire résister. J’ai envie d’être associé à ça. »
Trobador Tour : à Los Angeles le 4 juin, à Oakland le 6 juin, à Miami le 8 juin, à New York le 12 juin, à Montréal le 14 juin, à Trois-Rivières le 15 juin et à Québec le 16 juin. Billets ici