Revue de presse. La France a peur de la nouveauté, son système de santé fait des jaloux et ses restaurants se paient la tête des clients. Voilà, en quelques mots, résumée l’actualité française vue par la presse américaine la semaine dernière.
La France craint la nouveauté, c’est en tout cas ce que laisse entendre un entrepreneur (français) dans les colonnes du site Quartz. L’auteur, Pascal-Emmanuel Gobry, analyse les réticences de notre pays à accueillir Netflix, l’entreprise américaine proposant des films sur internet. Pour lui, la raison est toute trouvée : la France a peur de ce qu’elle ne connait pas.
Netflix se retrouve devant une barrière bien française : l’«exception culturelle», permettant au gouvernement français de protéger les biens culturels de l’Hexagone. L’auteur n’est pas tendre avec son pays : «la France est à la traine depuis trente ans, avec une croissance très ralentie et un taux de chômage élevé». Pour lui, c’est la raison pour laquelle «le pays a du ressentiment et de la crainte pour ce qui vient de l’étranger». Il essaie néanmoins d’être optimiste en garantissant que malgré les obstacles, Netflix devrait finir par s’installer en France. Qui vivra verra…
La France aime les startups
Romain Dillet, journaliste au site Tech Crunch, n’est pas d’accord. Pour lui, la France est une « nation de startups ». En rentrant à Paris de New York, il raconte son étonnement face à l’intérêt des Français pour le lancement d’entreprises. « Les startups font partie de la culture, écrit-il, et beaucoup de la couverture médiatique consacrée à l’économie parle des startups et de l’innovation».
Après avoir passé en revue quelques-unes des pépites de la scène tech parisienne, il arrive à la conclusion que « la France ressemble à la scène des startups new-yorkaises d’il y a quelques années. Des jeunes gens passionnés essaient de créer un écosystème fonctionnel et cohérent ». Seul bémol : il faudra que les Gaulois progressent en anglais pour se faire connaitre.
Pour sa part, Claire Lundberg écrit dans Slate tout le bien qu’elle pense du système de santé en France. La jeune Américaine explique qu’après seulement six mois à paris, elle se rend compte qu’elle est enceinte. N’ayant pas de carte vitale et pensant devoir débourser des sommes pharaoniques (« vous pensez que cela me coutera plus de 1000 euros? » demande-t-elle à sa sage femme), elle réalise que le peu d’argent qu’elle devra sortir de sa poche lui sera par la suite remboursé intégralement.
C’est à peine croyable pour celle qui est habituée aux frais médicaux américains exorbitants (150 euros pour une visite chez un médecin). La maman a cependant un avertissement pour les Américaines qui souhaitent accoucher dans un hôpital français. « Si vous avez un bébé en France, attendez-vous à devoir apporter vos propres serviettes de bain à l’hôpital. Même s’il n’y a pas d’aspirine à 10 dollars, il n’y a pas grand-chose en terme de services, écrit-elle. Mais pour une prise en charge de qualité, et peu chère, je suis prête à apporter mon propre shampooing».
Piège du surgelé
Enfin, pour terminer cette revue de presse, le New York Times s’alarme : les restaurants français seraient de plus en plus nombreux à servir de la nourriture surgelée ou toute prête. Choqué, le journal rapporte que même le pain français, dans certaines boulangeries, peut avoir été préparé par de grands groupes industriels. « Pour les Français c’est un affront terrible à leur culture » ajoute le journaliste.
Tout en évoquant la solution de la vignette « fait maison », elle s’amuse néanmoins à rappeler que résoudre ce problème ne sera pas chose aisée, comme toujours en France. Elle nous donne cependant une petite astuce pour déjouer les pièges du surgelé : ne pas faire confiance aux restaurants dont la carte est très longue.
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Et oui, l’esprit lent des français associé à une xénophobie galopante n’arrange pas les choses. Ce sont les plus pantouflards des peuples, ils cherchent la facilité et veulent TOUT avoir d’un claquement des doigts, ils n’aiment pas s’engager à fond; leur engagement est à la hauteur de leur incompétence et de leur manque d’organisation. Très souvent le laisser-aller se ressent sur l’efficacité car de mauvaises habitudes ont été prises depuis des décennies; ils arrivent à peine à réaliser qu’il faut se retrousser les manches et . . . au travail. On dit bien qu’il n’est jamais trop tard. L’espoir d’un redressement est entre les mains des jeunes générations qui ont du pain sur la planche. On ne peut que leur souhaiter courage et engagement.
Pas sûr que cette vision frileuse soit exacte. Ceux qu’on appelle habituellement les corps constitués et qui ont accès aux mass-médias sont effectivement vecteurs de conservatisme pour protéger leurs prés carrés et porteurs de frilosité si ce n’est de peur et d’angoisse face à la remise en cause des modèles existants. La plupart des jeunes recherche à quitter ce pays où ces soit disant élites entretiennent par leurs parole et par leurs actes la sinistrose. Mais ces élites sont là où ils sont par la seule volonté des français qui les ont élues (un peu aidé en cela par les médias TV et radio principalement). Que dire de la reculade d’un président qui ne montre que son ridicule depuis quelques semaines et relaye ses décisions aux médias par son ministre de l’intérieur… Cet épisode du renoncement ( quoiqu’on en pense sur le fond) face à la manifestation d’une minorité dans la rue est l’exemple même de ce qu’est la société française depuis plusieurs années et depuis le chiraquisme guimauve.
Les français aiment les start-up ? ils aiment la réussite, le progrès, mais sont-ils prêts à prendre des risques comme le font ces entrepreneurs quelque soit leur expérience et leur âge? Non, ce n’est qu’une posture et une apparence … La société française et les français en général sont malade du modèle français d’assistanat dans lequel on les a plongé depuis les années 50 ! Comme d’habitude en France depuis toujours, cela risque de se terminer assez mal, et une fois que tous les créateurs de valeur et donc d’emplois auront quitté le pays où bien sûr ils reviendront passer leurs vacances, car c’est un des plus beaux pays du monde… pour y prendre du bon temps