“Je suis très honorée“, a réagi Sandra Muller mercredi matin. C’est au réveil, en regardant NBC que la Française a appris la nouvelle: elle figure parmi les personnalités de l’année du magazine Time, pour avoir brisé le silence autour des cas de harcèlement sexuel. Ces “Silence Breakers” comprennent des hommes et des femmes.
“Je suis très touchée et très fière d’être à côté de femmes et d’hommes de talent, de conviction et surtout de coeur“, reconnaît la journaliste, qui vit depuis quatre ans à New York. “J’ai écrit un tweet le 13 octobre, avec le hashtag #Balancetonporc, et de là sont partis les # MeToo et #MoiAussi. C’est assez incroyable comme histoire“.
Choquée par les premières révélations sur l’affaire Weinstein, la Française, qui dirige La Lettre de l’Audiovisuel, avait dénoncé dans un tweet un ancien dirigeant de France 2 et ancien président de la chaîne Equidia qui lui avait déclaré: «Tu as de gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit».
Dans le magazine américain, on trouve les actrice Alyssa Milano ou encore Rose McGowan, la chanteuse Taylor Swift, mais aussi Isabel Pascual, cueilleuse de fraises, Juana Melaja, femme de ménage, ou encore Lindsey Meyer, entrepreneuse. Toutes ont participé à ce mouvement.
“Il n’y a pas encore de leader ou de principe fédérateur. Mais les hashtags #MeToo, #BalanceTonPorc, #YoTambien, #Ana_kaman et bien d’autres, ont joué le rôle de mécanisme de protection pour des millions de personnes, en leur permettant de raconter leur histoire“, écrivent les journalistes de Time Magazine.
“Il s’agit d’un mouvement de paix, ce n’est pas une guerre des sexes“, tient à préciser Sandra Muller, dont le hashtag a été utilisé 675.000 fois, selon Visidrain.