C’est un endroit d’un genre un peu particulier qui vient d’ouvrir ses portes à New York : le Meow Parlour. Le concept ne peut qu’intriguer: manger des pâtisseries tout en caressant des chats…
C’est pourtant un business très sérieux : le “cat café” . C’est en Asie de l’Est que le concept est né, dans les années 90, alors que la réduction de la taille des appartements rendait difficile le fait d’avoir des animaux de compagnie. Le concept a donné lieu à un business florissant. Tokyo en compterait une quarantaine.
A l’origine du Meow Parlour, une première à New York, deux “cat ladies” . L’une d’elles, Emilie Legrand, est française. La co-fondatrice, l’américaine Christina Ha, travaillait avec elle à Macaron Parlour, une pâtisserie dédiée aux macarons à Manhattan.
“En cuisine, on parlait tout le temps de chats” , confie-t-elle. Christina Ha, qui vient alors d’adopter son tout premier chat (elle en a depuis adopté trois autres en l’espace de quelques mois) demande conseil à Emilie Legrand, déjà propriétaire de deux bebêtes.
En adoratrice des chats, elle lui raconte aussi ses expériences dans des “cat cafés” , au Japon, puis à Paris. A New York, où le prix des loyers est élevé, le concept prend alors tout son sens. Il aura pourtant fallu du temps à Emilie Legrand et Christina Ha pour accepter cette idée. “Au début, on en rigolait, ça a duré plusieurs mois comme ça. Et puis un jour, on s’est dit que ce n’était peut-être pas si idiot que ça en avait l’air” . Nos “catwomen” montent alors un business plan, et décident de se lancer.
A New York, impossible de préparer de la nourriture et avoir des chats au même endroit. Les deux filles ne renoncent pas pour autant. Au lieu d’un, elles ouvrent deux espaces. Dans le premier, on vend les gâteaux : des macarons, surtout, mais aussi de divins gâteaux “Oreo” (en forme de chat). Dans le second, on vient manger ces mêmes gâteaux, ou boire un thé, et jouer avec Felix pour 4 dollars la demie-heure.
Les chats viennent tous de KittyKind, un refuge situé à Union Square. “Ce sont eux qui choisissent les chats qu’ils nous envoient, explique Emilie Legrand. Généralement, ce sont ceux qu’ils n’arrivent pas à faire adopter” . Loin de leurs austères cages, les chats au Meow Parlour gambadent en ronronnant et multiplient les bêtises. Ce qui, semblerait-il, jouerait en leur faveur : “on a déjà deux chats qui ont été adoptés” .
Sur le comptoir, Fang fait frétiller ses moustaches. Lui et la petite dizaine d’autres chats cherchent toujours une famille pour les accueillir. Mais qu’ils se rassurent, ça se bouscule au portillon pour venir les voir. Dès l’ouverture des réservations, indispensables pour venir au Meow Parlour car les propriétaires veulent limiter l’accès au local pour laisser les chats se reposer un peu, “le site a crashé en 15 minutes” .
Chaque jour, de nouveaux créneaux se libèrent. Mais il vous faudra être patient : “c’est plein jusqu’en mars“, poursuit Emilie Legrand. L’engouement de la presse locale, dont le New York Times, ne devrait pas raccourcir les temps d’attente.
Les clients sont souvent “de gros gros fans de chats” . “Ils ont envie de parler de chats, viennent avec la photo de leur chat, nous racontent son histoire” , avoue la jeune Française. D’autres, plus timides, viennent au Meow Parlour pour travailler. Ordinateur portable sur la table, et chat endormi sur les genoux. “New York est une ville tellement bruyante, explique Emilie Legrand, alors qu’ici, vous voyez, c’est très très calme, c’est reposant !” Et puis, “c’est assez drôle, parce que les chats font souvent des bêtises” . Et comme ils dorment 16h par jour, ils disposent aussi d’un petit espace à l’abri des regards pour leur permettre de se reposer. Une vie de chat!
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Meme si je ne suis pas amateur, je trouve ca genial ! Excellente initiative qui merite de bien fonctionner et, je l’espere, de rapporter gros. Et si ces mignons animaux que sont les chats y trouvent leur compte aussi, c’est parfait.
NB ; Bon, je l’avoue je suis quand meme amateur de macarons et patisseries.