Qui aurait pensé que quelques coups de ciseaux auraient pu entraîner le développement d’une franchise de salon de coiffure aux Etats-Unis ?
“Je me faisais rafraîchir la barbe à Marseille chez Mod’s Hair; et mon ami, le patron Frédéric Darmon, m’a suggéré de monter cette institution à Los Angeles” , se remémore Thibaut Foulquier, qui s’est récemment installé dans la cité des anges avec sa famille. Cette conversation de salon n’en est pas restée là. Le 23 juin 2016, Mod’s Hair ouvrait en exclusivité son premier salon américain sur Beverly Boulevard, non loin du Grove.
Un troisième salon dans un centre commercial
Dans cette aventure, ils sont quatre Français avec une chevelure plus ou moins étoffée et des parcours divers : Laurent Rizzo, qui dirige une entreprise dans les technologies et services de l’information; David-Pierre Pappalardo, un coiffeur expatrié qui fut directeur du salon Frédéric Fekkai à Melrose; Frédéric Darmon, un franchisé Mod’s Hair à Marseille; et son client Thibaut Foulquier, directeur associé à l’Agence Télécom.
“La Chine et les Etats-Unis étaient deux territoires inexplorés. Or, dans le monde entier, quand on parle de coiffure, on évoque la France” , affirme Thibaut Foulquier, un entrepreneur expérimenté qui s’est passionné pour la coiffure depuis que sa femme a ouvert le salon-concept store “Misstinguettes” à Malibu.
Les quatre hommes ont tous été séduits par l’idée de développer la marque Mod’s Hair aux Etats-Unis. Un projet qui s’est concrétisé par une première rencontre en novembre 2015.
Aujourd’hui, ils sont en train d’ouvrir leur deuxième salon à Downtown. Quant au troisième, qui ne devrait pas tarder, il se veut radicalement différent. “On souhaite en ouvrir un dans un “mall” (centre commercial), mais pas dans Los Angeles même, plutôt la Valley ou San Clemente. Ces trois salons seront des showrooms pour montrer notre diversité.”
Pour cela, les quatre associés se sont réunis sous la structure MHUSA, qui va développer la franchise dans tout le pays, recruter des commerciaux et de futurs investisseurs. “On a listé Seattle et l’Arizona à court terme. D’ici 18 mois, nous voudrions ouvrir une douzaine de salons“, stipule Thibaut Foulquier, précisant qu’il existe plus de 250 salons dans le monde.
Le lancement est ambitieux. Ils ont implanté leur premier salon sur plus de 200 m2, à Beverly Boulevard. Pour faire un clin d’oeil aux origines de Mod’s Hair, spécialisé dans la coiffure studio pour les podiums, ils ont installé un “espace shooting” .
Raffiné et moderne, le salon compte entre 500 et 600 clients mensuels. “Ce sont les prémices” , commente David Pappalardo, le manager. Ce dernier est chargé de recruter les professionnels. “Pour conserver la “french touch”, il y aura un coiffeur venu de France dans chaque salon.” Installé depuis sept ans aux Etats-Unis avec sa femme, elle aussi coiffeuse, le Français a déjà coiffé Anna Wintour et Max Ehrich ( “Under the Dome”).
Pour ce salon qui propose “du haut de gamme accessible” , l’investissement a été de près de 250.000 dollars. Le coût du “rêve américain” des coiffeurs.