Il y a un peu plus d’un an, les États-Unis levaient les restrictions qui empêchaient certains Français de donner de leur sang. Aujourd’hui, le pays a besoin qu’ils se retroussent les manches.
En septembre, la Croix-Rouge américaine déclarait une situation de pénurie pour encourager les donneurs à se mobiliser. Motif : les réserves disponibles avaient chuté de 25% par rapport au mois d’août. À l’approche des Fêtes, les choses ne se sont pas arrangées. « Cette période de l’année est traditionnellement difficile pour les réserves de sang du pays », explique Daniel Parra, responsable de la communication à l’American Red Cross, qui fournit 40% du sang transmis aux personnes dans le besoin sur le sol américain. « Les maladies saisonnières, le temps hivernal et les vacances entraînent souvent une baisse du nombre de rendez-vous et une diminution de la participation des donneurs. Ce qui rend difficile de satisfaire la demande de produits sanguins ».
Tous les donneurs sont les bienvenus, mais les besoins sont particulièrement importants pour le sang et les plaquettes du groupe O. « Le type O positif est le groupe sanguin le plus transfusé et peut être donné aux patients Rh positif de n’importe quel groupe sanguin. Le type O négatif est le groupe sanguin universel et c’est ce que le personnel des urgences recherche lorsqu’il n’a pas le temps de déterminer le groupe sanguin des individus dans les situations les plus graves », poursuit-il.
Ces dons bénéficient à un large éventail de patients, qu’ils soient atteints de troubles des globules rouges et de cancers ou victimes d’un accident ou d’une catastrophe naturelle. La Croix-Rouge estime ainsi que deux-tiers des enfants cancéreux auront besoin d’une transfusion au cours de leur traitement.
La pénurie de sang n’est pas nouvelle. En janvier 2022 déjà, l’ONG tirait la sonnette d’alarme face au faible niveau des réserves, conséquence de la suspension des opérations de collecte à cause de la pandémie. Déjà bas avant l’irruption de la crise sanitaire, les stocks n’ont pas rebondi de manière significative depuis, malgré les appels des associations.
C’est dans ce contexte que la Food and Drug Administration (FDA) a décidé de revenir, l’an dernier, sur les restrictions qui empêchaient de nombreux Français aux États-Unis à donner de leur sang et plaquettes. Avant le changement de règle, les individus qui avaient passé plus de cinq ans en France et en Irlande entre 1980 et 2001 (1996 pour le Royaume-Uni) étaient considérés comme à risque d’avoir été exposés à la maladie de Creutzfeldt-Jakob et son variant, la forme humaine de la maladie dite de la « vache folle ». La FDA a revu sa politique à la suite d’une étude des autorités sanitaires britanniques selon laquelle le risque de transmission de la maladie par transfusion était minime.
Les individus intéressés peuvent se rapprocher de leur banque de sang locale ou se rendre sur le site de la Croix-Rouge (ou encore appeler le 800-733-2767, le numéro de l’ONG). Avant Thanksgiving et les Fêtes de fin d’année, un don de plaquettes ou de sang serait un beau cadeau.