Revue de presse. La France n’a pas de pétrole (ou si peu), mais elle a du foie gras. C’est ainsi que l’on pourrait résumer l’article de Craig Copetas dans Quartz.
Le journaliste s’évertue à montrer les bienfaits du plat national sur l’économie française, véritable « stimulateur gastro-économique alors que le gouvernement socialiste de François Hollande arrive au terme de sa deuxième année de crises fiscales ». « Les Français sont les plus grands consommateurs de foie gras au monde et la production a été interdite dans certains endroits comme la Californie. Le foie gras non-français est surtout hongrois, et il a moins de goût », rappelle-t-il.
Le foie gras, une ressource d’autant plus précieuse pour la France qu’elle s’exporte bien. « Avec ses 84 nouvelles taxes en deux ans, un taux de chômage des jeunes de 26% et des dépenses publiques qui dépassent les 57% du PIB, environ 10.000 tonnes de foie gras ont quitté la France l’année dernière ». Soit 1,84 milliard de dollars, explique l’auteur. « Les 400 entreprises productrices de foie gras ont exporté l’année dernière 56,7% de leur production ».
Le problème, selon Quartz, est que les Français n’en profitent pas plus, faute de pouvoir d’achat. Surtout qu’une boite de 180 grammes de foie gras coûte cette année 22 euros, soit 2 euros de plus que l’an dernier. Les Français doivent donc apprendre à partager avec le reste du monde !
Faites ce que je dis, pas ce que je fais
Après avoir vivement critiqué le programme de surveillance PRISM mis en place par la NSA, voilà que la France se dote d’un « mini-PRISM ». Une loi a en effet été adoptée la semaine dernière afin d’étendre la surveillance électronique sur les entreprises et les citoyens. Elle permet « l’accès des services de renseignements aux conversations téléphoniques, aux courriels, à l’activité Internet ou encore à la localisation en temps réel des individus », explique Scott Sayare du New York Times, en prévoyant « une supervision minimale » similaire aux programmes de surveillance américains.
Le quotidien note l’hypocrisie de cette manœuvre. « La France est loin d’être innocente dans le domaine de la surveillance électronique ». La loi, poursuit-il, a suscité une levée de boucliers au sein d’ «une alliance inhabituelle, composée de groupes Internet et d’entreprises, des organisations de droits de l’Homme et un petit groupe de législateurs qui voient dans la loi une menace aux droits individuels».
Les Français ne sont pas à leur premier coup, souligne le journaliste. « Les renseignements français sont déjà réputés pour être des collectionneurs avides de secrets industriels étrangers. Il existe une inquiétude sur le fait que la loi puisse décourager l’investissement international. Les entreprises du web craignent que leurs utilisateurs se détournent d’Internet et partageront moins leurs données ». Est-ce un si mauvaise chose en fin de compte?
La France, gendarme de l’Afrique
« Pourquoi les troupes françaises interviennent de nouveau en Afrique ». Le titre de l’article d’Eleanor Beardsley sur le site de NPR résume la question que beaucoup de personnes se posent actuellement face à l’intervention française en Centrafrique. La correspondante en France de la radio publique américaine, se demande si la France ne glisserait pas de nouveau dans « son ancien rôle de gendarme de l’Afrique » ? La question fait polémique.
En tout cas, les interventions militaires françaises font de belles images. « Une fois de plus, les écrans de télévision français sont plein d’images d’Africains joyeux accueillant des troupes françaises ».