C’est le métissage culturel entre l’Europe et l’Amérique du Nord que l’on célèbrera du 15 au 18 octobre à San Antonio, dans le cadre de la fête du classement au patrimoine mondial de l’Unesco des anciennes missions espagnoles de la ville.
Le cordon des cinq missions – du célèbre Alamo jusqu’aux modestes missions San Juan et Espada, en passant par la mission Concepción, arborant encore des peintures d’époque, et la mission San José, ayant conservé son mur d’enceinte – ont été inscrites au patrimoine mondial de l’humanité.
L’existence de ces missions espagnoles « a formé une nouvelle identité, qui a persisté pendant trois siècles », des débuts du XVIII ème siècle à nos jours, où « la langue espagnole est toujours largement parlée et la religion catholique romaine domine toujours dans la région de San Antonio », souligne le document de candidature des missions, qui a fini, le 5 juillet dernier, par emporter l’adhésion du Conseil international des monuments et des sites (ou Icomos, l’association internationale dédiée à la conservation et à la protection des monuments du patrimoine mondial culturel).
Un document accessible en ligne liste toutes une série de motifs de classement du cordon de missions, tel que l’ingénieux système d’irrigation importé d’Espagne et adapté aux réalités du futur Texas avec les conseils de cultivateurs du Nord de l’actuel Mexique.
La candidature s’étant conclue avec succès au coeur de l’été, il était temps, la (relative) fraîcheur automnale revenue, de fêter cette reconnaissance. Au programme ce week-end : un sons et lumières, pléthore de visites guidées, une initiation à l’archéologie, une série de concerts, un spectacle de danses amérindiennes et une messe en plein air. La cérémonie d’inscription au patrimoine mondial en elle-même est programmée samedi 17 octobre à 11 am.
L’ensemble des ces festivités est gratuit, et tout au long de la journée de samedi, des navettes permettront de rallier les cinq missions. Plusieurs rendez-vous affichent déjà complet.
Avec cette inscription, San Antonio espère que l’intérêt pour « l’exemple le plus complet et intact des efforts de la Couronne espagnole pour coloniser, évangéliser et défendre la frontière Nord de la Nouvelle Espagne » augmentera. Au-delà de l’accès à des historiens et spécialistes de la conservation de monuments, « la désignation [d’un bien ou d’un ensemble de biens au patrimoine mondial] accroît souvent la fréquentation touristique internationale du site », notent les porteurs du projet.
Voilà qui pourrait faire de San Antonio un passage obligé de tout séjour aux Etats-Unis, et pas seulement pour voir l’Alamo et boire des margaritas au bord du River Walk !