Les supporters du projet de campus de la FASNY à White Plains crient victoire. Une juge de l’Etat de New York a donné raison à l’école franco-américaine du Westchester dans son bras de fer qui l’oppose depuis presque un an à la Ville de White Plains, validant une plainte déposée par l’école contre le conseil municipal de White Plains pour obtenir le droit de construire son campus.
Accusant le conseil d’avoir intentionnellement mis des bâtons dans les roues de la FASNY et de faire trainer le processus de validation, la juge a appelé le comportement des élus “risible” . “Après avoir obtenu des concessions et des adaptations de la part de la FASNY (…), le Common Council a illégalement placé le dossier d’application de 2014 dans les limbes administratives, l’a gardé en otage depuis le 5 août 2015 et mène aujourd’hui une guerre d’usure contre ce qui semble être l’utilisation légale de ses terres par FASNY” , a-t-elle tâclé dans son jugement du 19 avril.
“C‘est un gros, gros jugement” , selon John Botti, membre du conseil d’administration de l’école, qui se félicite des “mots forts” utilisés par la juge. “Nous n’aurions pas pu demander mieux.”
Mi-août 2015, la FASNY a poursuivi le Common Council en justice après que le conseil, sous pression d’un groupe de riverains inquiets des nuisances générée par l’école, a tué le projet dans l’oeuf en s’opposant à la fermeture partielle d’une route. Le conseil a décidé de répondre à la plainte en tentant de la rendre irrecevable. La décision du 19 avril juge cette demande de la Ville non valide et oblige le conseil à se prononcer sur la plainte de la FASNY “dans les vingt jours” .
La ville a encore la possibilité faire appel, souligne John Botti, mais les porteurs du projet de campus sont optimistes. “Maintenant, ils devront défendre leur décision de bloquer le projet, mais celle-ci n’est pas défendable. Cela en arrive au point où c’est ridicule.” La saga continue.