« Une fois que tu as fait l’expérience de la 3D immersive, tu ne peux plus revenir en arrière. C’est une vraie rupture », assure Jean-Christophe Hermann, vice-président chez Valtech, une agence de marketing digital, à New York.
Cet expert en e-commerce en est persuadé : la nouvelle frontière du commerce, c’est la réalité virtuelle. « La 3D est maintenant accessible aux marques aussi bien d’un point de vue technologique qu’économique », affirme celui qui animera une conférence organisée par French Founders jeudi 12 novembre à New York, en partenariat avec French Morning.
L’enjeu de cette matinée : présenter les expériences innovantes à l’intersection de la “VR” (virtual reality) et du e-commerce, celles qui vont passer « d’une utilisation un peu geek à une utilisation de masse ». Et montrer la montée en puissance des applications concrètes qui arrivent à maturité.
Certains secteurs se sont déjà emparés des vidéos d’immersion en 3D, comme les vendeurs de yachts de luxe, qui transportent leurs client sur l’eau sans avoir à se déplacer sur la côte d’Azur. « Dans l’immobilier de luxe, cela commence à arriver. Il y a aussi des expériences dans le domaine de la mode », affirme Jean-Christophe Herman.
Ainsi, cet automne, Tommy Hilfiger a annoncé l’installation de casques de “VR” dans certaines de ses boutiques, afin de présenter ses collections à ses clients. Target a lancé des vidéos en 3D pour Halloween, et la marque The North Face va créer une expérience immersive dans le parc de Yosémite, en partenariat avec la start-up Jaunt. La marque Rebecca Minkoff a même créé son casque en carton, permettant de fixer son téléphone pour y suivre, en 3D, son défilé d’automne 2015.
Potentiellement, la 3D peut s’appliquer à de multiples secteurs, que cela soit le tourisme, l’hôtellerie, la beauté, le luxe, et le retail en général. « Elle a le pouvoir de faire vivre ce que les marques font de très beau dans le monde physique, que cela soit un défilé de mode, un hôtel dans un site magnifique, une belle boutique », poursuit Jean-Christophe Hermann, fasciné par la puissance émotionnelle de ces expériences.
Pour les marques, le pas vers la réalité virtuelle n’est pas si coûteux, assure-t-il. « C’est une technologie accessible, à un coût raisonnable. On peut faire des images 3D avec une Go-Pro. Et à l’avenir, tout le monde sera équipé de casques, sur lesquels on pourra fixer son téléphone. Samsung a pris de l’avance là dessus. »
Outre la vision et l’ouïe, des recherches sont en cours pour recréer d’autres sensations dans une expérience virtuelle, comme le toucher. « La sensation de vent, l’odorat, la température, tout cela, cela va arriver aussi. Mais j’insiste sur le fait que la vue et l’ouie sont suffisantes pour des expériences très percutantes. »
La conférence, qui s’adresse aux professionnels, sera organisée autour d’une présentation de Jean-Christophe Hermann, puis de deux tables-rondes : l’une consacrée aux technologies et aux équipements (le caméras, la façon de capturer des images en 3D), et l’autre à la production de contenu 3D (comment rendre un contenu attractif etc).
Les participants auront aussi la possibilité de tester des casques d’immersion en 3D.
Pour s’inscrire c’est ici