[Article partenaire] Début janvier, vingt-trois familles du Lycée international de Los Angeles ont perdu leur maison, leurs affaires, certains souvenirs dans le terrible Eaton Fire, à Altadena, dans l’Est de la mégalopole californienne. Née de la douleur des siens, l’entraide de la communauté du LILA a réalisé des prouesses et a rappelé la force collective de cet établissement qui fête ses 47 ans en 2025.
Pour les membres du Lycée international de Los Angeles, Eaton avait toujours été synonyme de randonnées, de points de vue majestueux et de faunes et flores sauvages quasi intactes. Cette zone située au nord d’Altadena et de Pasadena, à flanc de montagne, permettait aussi, via son canyon, d’atteindre une magnifique chute d’eau, après une marche rythmée par les traversées amusantes d’un ruisseau. Un lieu de bonheur connu de la communauté du LILA, proche des domiciles des familles.
Le 7 janvier, le Eaton Fire a décimé Altadena, et a causé la mort d’au moins 17 personnes, brûlé 5674 hectares, 9418 structures, dont 23 domiciles de la communauté LILA. Un choc, inouï, qui répondait à l’autre incendie, celui de Pacific Palisades, à l’Ouest de la ville.
Alors que l’effroi était toujours intact, le Lycée international s’est mobilisé en quelques heures : « Les parents se sont réunis, un d’eux a proposé de mettre à disposition son studio de cinéma, l’autre a mis en place les donations. Nous, à la direction, on a facilité tout cela, on a créé une plateforme numérique. J’étais impressionné par la rapidité des solutions trouvées par la communauté du LILA » confie Mathieu Mondange, directeur du campus du LILA à Burbank.
Juste au nord du stade des Dodgers, près de Downtown. Le parking du centre d’aide est plein, les membres du LILA s’affairent pour aider à décharger les véhicules. Des packs d’eau, des vêtements, des meubles, des produits ménagers, remplissent les étales du studio de cinéma.
Des enfants jouent avec un ballon, gardent leur âme innocente, rient, pendant que leurs parents, sinistrés, renseignent aux bénévoles leurs tailles de chaussures et de pantalon. Un décalage beau mais déchirant. Les journalistes du monde entier affluent, constatent avec stupéfaction l’efficacité du LILA, et la bienveillance, le sourire, de chacun dans un moment si difficile. « C’est une fourmilière, tout le monde sait quoi faire, c’était très bien organisé. L’accueil était vrai, authentique, sans fioritures. Quand une famille sinistrée vient dans le centre, elle ressort en ayant reçu toute l’aide nécessaire » affirme le directeur.
Sur le bureau de Mathieu Mondange, directeur du campus de Burbank qui abrite le collège et le Lycée du LILA, l’ordinateur s’affaire. L’écran affiche à chaque seconde de nouveaux participants à une réunion virtuelle importante : préparer le retour dans l’établissement pour 400 élèves, après trois jours de fermeture.
La décision de repousser la fin du semestre – et ses examens – de deux semaines est prise. Une cellule psychologique est mise en place. Les étudiants touchés par le Eaton Fire reviennent dans l’établissement jours après jours, à leur rythme. Et certaines conséquences interviennent : « J’étais en train de jouer au football. Et j’ai commencé à quitter le match dans ma tête. Atteint par la perte de mes repères, je commençais à déborder émotionnellement sur le terrain. Je me suis rapproché du banc et j’ai dit à mes entraîneurs que je pensais à ma maison disparue, que je devais sortir. J’ai compris que cette parenthèse sportive est importante, mais n’est pas totalement étanche. » a dévoilé un lycéen du LILA.
Joseph Dennis, directeur du département athlétique du LILA souligne l’importance du sport, du collectif : « C’est très important de retrouver ses coéquipiers, de prendre du plaisir, de penser à soi avant de revenir dans la réalité difficile. Le sport crée une bulle pour retrouver de l’espoir et entrevoir la suite, il permet de tenter de s’évader ».
Le chemin sera long pour panser toutes les plaies des sinistrés, entre relogements et souvenirs déchirants, mais la communauté du Lycée International de Los Angeles est prête à les accompagner, telle une famille.
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