“Tout le monde a une histoire avec New York […] Chaque nouvel arrivant a besoin de trouver son chemin dans la ville. Nous ça a été ce chemin-là”, confie la belge Cécile Walschaerts en parlant de son exposition “Francophonie, a person who speaks French“.
Ce dimanche 26 mars, “du lever au coucher du soleil“, la Maison d’Art à Harlem accueillera cette exposition éphémère qui invitera à s’interroger sur ce qu’est la communauté francophone à New York et encouragera les visiteurs à questionner leur propre rapport à la langue française. “L’exposition est une surprise, prévient d’emblée Cécile Walschaerts, personne ne sait à quoi elle ressemble. Il y aura des photos, du son, du texte et un parcours. C’est aussi et surtout une expérience. Le but, c’est de donner une idée de ce qu’est la francophonie à New York”.
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Tout commence lorsque Cécile Walschaerts, qui travaille dans le web et les réseaux sociaux pour l’ONU, rencontre Caroline Jeanjot, assistante diplomatique à l’ambassade de Belgique. “On a commencé à se dire : “au fond, c’est quoi être francophone ?” Et on n’avait pas la réponse. Alors on a eu envie d’explorer cette question dans la ville”.
Petit à petit, leur projet se matérialise par la création d’Accents, leur association qui ambitionne de mettre en valeur la diversité des voix francophones dans la Grosse Pomme. “Caroline, qui depuis est partie à Kinshasa (où elle dirige une école), est la conceptrice artistique du projet et voulait que l’on s’impose une règle très stricte : en laissant faire le hasard, demandons à toute personne parlant français que l’on croisait de nous présenter deux autres personnes qui parlent elles-mêmes le français“, poursuit-elle.
A partir de ces rencontres, la Belge récolte des listes de personnes et leur numéro de téléphone. “On a pioché dans cette liste et on s’est laissé guider. Des fois, on nous donnait 15 contacts au lieu de deux. J’ai rempli des carnets entiers avec parfois des impressions sur la ville ou des échanges avec les gens que je rencontrais”.
De fil en aiguille, Cécile Walschaerts rencontre Dominique de Cock, animatrice belge de l’émission sur la francophonie “Pardon My French”, Fabrice Jaumont, attaché éducation aux Services culturels de l’Ambassade de France et responsable du blog “New York in French”, ou encore Stéphanie Calla, directrice de la Maison d’Art à Harlem qui va héberger l’exposition. Tous participent à leur manière au projet, en apportant de nouveaux témoignages par exemple.
Au bout de deux ans, l’envie d’une exposition se précise : “Réunir tout le monde, en un lieu, pendant 24 heures et montrer ce travail, qui n’est pas seulement le mien, paraissaient être une idée folle. Comme chaque année, l’Organisation Internationale de la Francophonie envoie un message à toutes les associations de langue française à New York au moment du mois de la Francophonie aux Etats-Unis, et cette année, je me suis dit: c’est maintenant ou jamais”.