[Article partenaire] S’expatrier pour accompagner son ou sa conjoint·e dans son projet professionnel n’est pas rare et constitue une formidable expérience à vivre ensemble. Il est toutefois important de se préparer psychologiquement pour que cette étape se déroule au mieux. Valérie Brasselet, psychologue francophone basée à Miami, vous conseille.
Pourquoi partir ? Vers quels buts ?
S’expatrier ne se fait jamais par hasard. Quand on est en couple, l’expatriation doit se choisir à deux. L’expatriation s’accompagne de désirs, d’objectifs mais aussi de défis. Il s’agit de trouver les bénéfices et points positifs de ce nouveau départ. C’est un travail d’acceptation, de reconstruction et de créativité.
L’expatriation est aussi, c’est là toute la difficulté, une forme de deuil à vivre. Il faut accepter de se séparer de sa vie d’avant et d’en créer une nouvelle. Il faut accepter de perdre ce que vous connaissiez : les repères, les lieux, les modes de vie, parfois les coutumes, les habitudes, les magasins ou encore les modes vestimentaires et alimentaires, pour n’en citer qu’une petite partie. Le plus souvent, une nouvelle langue est également à entendre, à apprendre ou renforcer et à utiliser.
Une fois sur place, l’important sera de prendre conscience que ce n’est plus le même pays et qu’il vous faudra accepter ces différences pour pouvoir vivre avec. Essayez au maximum de ne jamais comparer le nouveau pays à celui dont vous êtes originaire. Les deux ne sont pas comparables. La meilleure chose à faire est d’avancer en embrassant les différences et les changements.
Rappelez-vous que l’expatriation est un magnifique acte de courage, car c’est accepter de se lancer vers l’inconnu. C’est accepter de quitter votre zone de confort pour tenter une nouvelle aventure avec les risques et les enjeux qui y sont liés.
Un point essentiel à considérer est de créer des liens. Pour cela, prenez le temps de contacter les associations françaises locales, recréez des moments de partages, accueillez. Au début, ce sera probablement le plus souvent avec la communauté française : ce n’est pas grave. C’est même utile. Cela a un côté rassurant puisqu’il s’agit de votre identité, celle que vous partagez tous ensemble et c’est la même culture. Vous vous apercevrez que vous n’êtes pas seul·e et que d’autres vivent la même chose que vous. N’ayez pas peur de chercher du réconfort, de demander à ce que l’on vous aide à trouver et construire vos nouveaux repères. Les gens qui vous entourent le feront souvent avec une grande bienveillance. Sachez aller vers les autres. Chaque nouvel·le arrivant·e vit cet état émotionnel de peurs, de doutes, de questionnements, de remise en cause et d’instabilité. C’est absolument normal.
Quoi qu’il arrive, n’ayez pas honte de ressentir ces émotions. N’ayez pas honte de les communiquer aux nouvelles personnes rencontrées à l’étranger et n’ayez pas honte d’en parler en France à votre famille et à vos ami·es. Ça n’est pas parce que vous êtes parti·e que vous devez toujours aller bien. Vous passez par des hauts et des bas et c’est légitime, c’est normal. Cela fait partie du processus de changement et d’expatriation. Vous devez vous féliciter d’avoir eu le courage de tenter cette aventure.
Vous vous rendrez peut-être compte qu’il n’est pas toujours évident, même dans un second temps, de construire des liens amicaux solides avec les habitants du pays. Ne vous remettez pas systématiquement en cause. N’interprétez pas négativement ce que vous ne comprenez pas des autres. Ce n’est pas en lien avec vous. C’est bien souvent dû en partie aux différences culturelles. La manière d’accueillir, de cuisiner, les horaires des repas sont bien souvent différents. On a généralement tendance à penser les autres cultures à partir de sa propre culture et de ses repères, or il est important de faire le chemin inverse, c’est à dire : partir de la culture du pays d’accueil, apprendre à comprendre le fonctionnement de ce nouveau pays et progressivement s’y adapter.
Une fois arrivé·e sur ce nouveau territoire, éventuellement avec conjoint·e et enfant(s), il va être important que chacun y trouve sa place : quoi faire maintenant et comment faire ?
Être parent engendre des responsabilités. Ces responsabilités existaient déjà en France. Il va falloir, une fois à l’étranger, retrouver de nouvelles modalités parentales d’organisation dans une nouvelle culture pour construire un quotidien : écoles, médecins…Vous resterez donc sur l’aspect pratique les heureux parents d’avant. En ce qui concerne les émotions de vos enfants et/ou de vos adolescents, les choses seront parfois plus compliquées à vivre…
En ce qui vous concerne, vous, votre place et pour vous sentir bien, la première étape est que vous vous portiez un regard bienveillant. Pourquoi ? Car quand on arrive dans un autre pays, qu’on a quitté ses repères et ce qu’on connaissait, on a bien souvent tendance à se remettre en cause et à perdre confiance en soi. L’équilibre d’avant n’étant plus là, les doutes et les questions s’amorcent.
Le regard bienveillant qu’il est important de vous donner correspond à reconnaître de vous, que vous avez eu la force de partir, de vous séparer et d’arriver sur un nouveau territoire. Il s’agit de reconnaître votre courage mais aussi votre compétence d’avoir osé quitter les repères de la France pour aller vers l’inconnu.
Pour récupérer ou créer la confiance en vous : prenez le temps d’écrire. L’écriture permet d’ancrer vos idées sur le papier. Cela vous permet en outre de les relire par la suite. La relecture permet l’intégration de vos idées, leur appropriation. Ainsi, sur papier :
👉 Identifiez vos forces et vos actions : qu’est-ce que vous avez su faire dans votre vie d’important pour vous qui vous a permis d’évoluer ?
👉 Listez les nombreuses choses que vous avez su mettre en place pour préparer l’expatriation et pour arriver à l’étranger.
👉 Posez-vous la question : que faites-vous tous les jours pour votre famille, pour vos enfants ?
👉 Faites le point sur vos besoins, ce qui est important pour vous : il est primordial de respecter vos besoins.
👉 Accordez-vous de la valeur : interrogez-vous sur vos souhaits, vos passions, vos sports, ce qui vous fait du bien. Prenez du temps pour faire ce qui est important à vos yeux.
👉 Munissez-vous d’un agenda : dès le dimanche soir, notez les activités que vous souhaiteriez mettre en place chaque jour pour la semaine qui vient.
👉 Apprenez à dire « Non » quand les demandes des autres ne sont pas en adéquation avec vos ressentis.
👉 Prenez le temps de rechercher un travail si vous en ressentez le besoin, si c’est un objectif d’équilibre, de bien-être ou encore un objectif financier. Attention toutefois : la recherche de travail ne doit pas être un stress.
Il est important de savoir quoi construire ou quoi reconstruire quand on est à l’étranger. Un travail sur soi peut permettre d’approfondir la connaissance de soi mais peut aussi donner des réponses fines sur de nouvelles compétences à développer.
Enfin, faites-vous confiance ! Tout changement nécessite une considération à votre égard, un regard positif. Un temps d’adaptation est nécessaire, mais il faut avant tout « laisser du temps au temps ». C’est normal !
L’expatriation et les expériences qui en découlent permettent de s’ouvrir au monde avec un regard différent. Vous en tirerez de nombreux bénéfices et de nombreux apprentissages sur vous-même, sur les autres, sur la richesse et la diversité humaine.
Si vous ressentez le besoin de parler à quelqu’un sur le chemin, n’hésitez pas à contacter Valérie Brasselet, psychologue et life coach francophone à Miami. Valérie vous propose des consultations sur mesure et s’est spécialisée dans la prise en charge psychologique des difficultés quotidiennes (professionnelles et personnelles) des francophones expatriés. Pour en savoir plus, rendez-vous sur son site internet.
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