Lors d’une soirée passée dans un pub américain avec un de ses amis, alors qu’il est un peu alcoolisé, Francis Dumaurier se retrouve dans la salle de bain et se regarde dans le miroir. Il se demande où va sa vie et ce qu’il devrait faire maintenant qu’il a 40 ans. Le lendemain matin, il se réveille. Et le choix est fait: il sera acteur. Depuis, il se considère comme “le meilleur acteur français de New York en terme de qualité de vie“. “Ici, j’ai 65 ans et je ne m’arrête pas“. Francis Dumaurier à l’âge d’un retraité en France, mais la vie d’une star de cinéma à New York.
C’est pendant l’été 1969 qu’il fait son premier plongeon dans la culture américaine: “A l’époque, partir en Amérique, c’était vraiment l’aventure“. “Le premier week-end, j’ai vécu un choc culturel monumental avec Woodstock“, se rappelle Francis Dumaurier du haut de la petite table verte de Bryant Park. Après être passé du côté de San Francisco, il se dit que l’aventure du “nouveau continent” ne fait que commencer.
Après avoir voyagé tout autour du monde et vécu cinq ans à Rio, l’acteur français obtient une carte verte (il était marié à une Américaine) et “part faire du Rock’n’roll à New York“. “Et ça fait 35 ans que je suis ici“. Francis Dumaurier a notamment joué dans Kate & Leopold (2001) avec Meg Ryan et Hugh Jackman ainsi que dans A Perfect Murder (1998) avec Micheal Douglas et Gwyneth Paltrow. Il a aussi fait des apparitions dans les séries américaines Gossip Girl et Sex and the City, et vit aussi des publicités qu’il tourne fréquemment.
Ce périple de la France aux Etats-Unis, il le raconte entièrement dans son premier ouvrage X-PAT NY, livre électronique disponible gratuitement sur Internet. L’autobiographie retrace minutieusement les péripéties et les voyages de ce fils de militaire toujours en quête d’aventures. “J’ai choisi d’écrire ce livre quand mon meilleur copain est mort il y a 4 ans et demi, raconte-t-il. La meilleure manière de résoudre mon traumatisme était de faire la genèse de ce qu’on avait vécu ensemble“. Devant l’intérêt de sa famille et de son entourage pour sa vie de bohême, il se décide à écrire “l’avant et l’après” de cette genèse.
Francis Dumaurier avoue avoir été surpris par sa mémoire lorsqu’il s’est assis devant son ordinateur et a commencé à retranscrire. “J’ai commencé à écrire et c’est sorti en cascade (…) J’ai toujours absorbé profondément mon environnement, ajoute-t-il. Si on fait des livres, c’est pour être lu, mais je n’ai jamais pensé pouvoir gagner de l’argent avec ça“, reconnaît l’homme aux multiples vies.
Francis Dumaurier veut avant tout partager ses aventures avec la nouvelle génération, mais espère redorer l’image de l’expatriation, pas toujours bien comprise des Français de métropole. “J’espère que ce livre va mettre en lumière la vie des expat’ car nous sommes considérés comme des traîtres, estime-t-il. En France c’est dur de faire le premier pas car on est dans des cases et se réinventer est mal vu“. Francis Dumaurier ne se verrait pas retourner habiter “là-bas“, comme il le dit. “C‘est hors de question que je retourne habiter en France, ma vie est ici“. Et de conclure : “Etre expat’, c’est aussi trouver son chemin“.
Infos pratiques:
Le livre est disponible en téléchargement gratuit ici. Une vidéo de présentation est disponible ici. Lien Facebook ici.
Crédit Photo: Oriana Jomby-Diaz
0 Responses
D’entrée de jeu,je trouve le récit très fascinant.très superbe est votre plume.j’aime lot.
Bravo, Francis Dumaurier, pour toutes vos accomplissements, ainsi que Oriana Jomby-Diaz pour votre style franche et candide de raconteur.
Je m’émerveille que vous êtes si loin de giser dans une misère d’impuissance la-bas, dans un pays étranger, qui est a la fois exigeant, mais plein d’espoir, et qui récompense ceux qui ont le vouloir et le
pouvoir de réussir par leurs propres moyens. Sauf que personne ne réussit toute seule, et vous reconnaissez l’importance d’une carte verte ou visa en vigueur, et de se mettre a la hauteur des nécessités administratives dès le premier jour. Vous montrez comment la vie ex-pat est plein de pièges pour les inconscients, vous êtes arrivé au point ou un certain succès vous suit – pourtant vous retenez un éveil sur la condition de beaucoup de vos confrères et consœurs ex-pat qui n’ont pas réussi a mener leur vie aux fins si bien déterminées.
J’ai vu l’entretien (les deux extraits) avec Pierre Alexandre de NYFP avec beaucoup d’intérêt, qui m’ont laissée étonnée et impressionnée par la manière auquel vous vous exprimez sur la question des ex-pat
en général et Gérard Depardieu en particulier. Il est certainement vrai qu’il faut corriger toute tentative de vous embrouiller dans un ‘jugement’; votre manière de contourner ce piège est élégante, humble et respectueuse, digne d’un français par ou que l’on lui trouve – la noblesse oblige!
Je suis en train de lire votre autobiographie qui, dès le début, ne m’a pas laissée indifférente ! Ceci car, j’ai déjà aperçu les nuances qui résonnent avec mes expériences d’ex-pat anglaise en France ! Alors je vous rédigerai mes pensées dans une prochaine communication.
Je vous souhaite des meilleurs vœux pour tous vos projets et je vous salue pour votre profil si polyvalent et multiple-talentueux!
Veuillez me pardonner mes fautes d’orthographe et des typos – je n’ai pas d’accès a un clavier français a présent, donc je dois me fier a la correction du logiciel!
Respectueusement,
Jane Johnson
Hi Francis J’aime le livre et je souhaiterais ajouter ceci: les gens aiment et surtout donnent de la valeur à ce qu’ils achètent. Pour une personne qui veut s’expatrier, cette personne cherchera à acheter un livre d’information, un magazine etc. très peu seront les personnes qui penseront à la gratuité d’un livre