(Revue de presse) La presse américaine est coutumière du fait. La condition des entrepreneurs en France est, une nouvelle fois, pointée du doigt. Cette fois, c’est au tour du site Business Insider de sortir le titre qui tue: « Les entrepreneurs en France sont maintenant une espère en voie de disparition».
Les racines du mal français sont bien identifiées, pour le site d’information. En cause : l’administration française qui « impacte tous les aspects de la vie en France, parfois d’une manière kafkaïenne ». Il y a aussi le code du travail, bien entendu, « ce monstre impénétrable de milliers de pages. Plus les textes innombrables, les décrets et les ordonnances qui noient la relation patron-employé».
Ce n’est pas tout. Le site met également en cause le tribunal des prud’hommes « où 80% des affaires sont rendues en faveur des employés ». Evidemment, c’est beaucoup quand on sait que les patrons ont toujours raison!
« J’ai besoin d’employer des gens mais le gouvernement ne me laissera pas faire, se plaint un entrepreneur français souhaitant garder l’anonymat – et dont le témoignage au vitriol est le seul présenté dans l’article. L’administration nous traite comme des criminels ». Pour cet entrepreneur, impossible de réformer le système. « Ce sont tous des énarques, ils se connaissent tous, ils connaissent les patrons du CAC 40 avec qui ils sont allés à l’école et qui sont recyclés en ministres ». Il accuse les hommes politiques français de ne faire que des changements cosmétiques, plutôt que “des réformes fondamentales“, comme celle du code du travail. Son modèle? La Suisse, dont le code est simple. Et bien sûr, c’était mieux avant. « Sarkozy, qui n’était pas un énarque et qui ne les aimait pas n’a pas eu sa chance (pour entreprendre des réformes) ». Et d’ajouter: “Quand la IVe République s’est effondrée, on avait de Gaulle. Maintenant, nous n’avons personne“.
Mais quand on demande à l’entrepreneur grincheux s’il délocaliserait son bébé dans un pays plus accueillant, il répond par la négative. “Je suis trop français pour cela“. Et un brin râleur peut-être?
Le débat sur le mariage gay dérape
Décidément, l’atmosphère est irrespirable en France. La preuve: la violence qui se développe contre les homosexuels en France en marge des manifestations du collectif Manif pour tous. « Alors que les manifestants sont pour la plupart pacifiques, des débordements violents sont apparus occasionnellement. En même temps, des groupes en faveur des droits des homosexuels affirment que le nombre d’attaques homophobes a augmenté ces derniers mois », souligne le Washington Post. Les sites des chaînes de télévision s’intéressent elles à l’attaque homophobe qui a eu lieu à Lille. « Quatre personnes détenues sont suspectées d’avoir mené l’attaque dans le bar gay de Lille (….) alors que plusieurs autres personnes ont également été détenues à Paris mercredi dernier après la manifestation contre le mariage gay qui s’est terminée par un affrontement entre les forces de l’ordre et les manifestants qui s’en sont aussi pris aux voitures le long des Champs-Elysées », s’inquiète ABC News.
Libération des otages français : quid de la rançon ?
Les journaux américains ont largement relaté la libération de la famille française enlevée au Cameroun le 19 février par un groupe islamiste nigérian. Le New York Times se méfie des déclarations de François Hollande concernant une possible rançon : « Le Président François Hollande a déclaré avec insistance qu’aucune rançon n’avait été payée. Plusieurs responsables et groupes militants affirment que la France a souvent payé des rançons en échange de la libération d’otages en dépit d’affirmations contraires. Mais selon certaines sources, François Hollande aurait mis fin à cette pratique ». Le Washington Post affirme la même chose : « La France est pointée du doigt pour ce que les diplomates et analystes appellent une politique non officielle consistant à payer des rançons au moyen d’intermédiaires. Vicki Huddelston, une ancienne ambassadrice américaine au Mali prétend que la France a payé une rançon de 17 millions de dollars pour libérer des otages – argent qui finance in fine les militants liés à Al Qaïda au Mali ».
Bons plans et polémiques au festival de Cannes
La revue de presse s’achève sur une note glamour puisque la sélection officielle du festival de Cannes a inspiré la presse américaine. « Le festival de Cannes de 2013 présente le travail des artistes issus des endroits les plus dangereux de la planète (…) comme le Tchad, la Chine ou l’Iran », salue le Washington Post. Le quotidien revient surtout sur l’une des polémiques récurrentes du festival : « L’année dernière, Cannes a été accusé de sexisme à cause de la sélection qui n’incluait pas de femmes. Cette année, il n’y a qu’une concurrente pour la Palme d’or : Valeria Bruni-Tedeschi, la sœur de l’ancienne première dame de France Carla Bruni, pour le film « Un château en Italie ». Toujours original, le New York Times propose quant à lui quelques bons plans pour passer 36 heures dans la capitale du cinéma. « Marcher dans les pas de Quentin Tarentino, Angelina Jolie et Catherine Deneuve (…) le long de la Croisette, autour du Palais du Festival. Une petite promenade dans la Rue d’Antibes, est, selon les Français, « un must », conseille le quotidien qui invite également les badauds « à une promenade revigorante sur l’Île Saint Honorat afin de découvrir les prairies, les vignobles et les ruines d’anciennes chapelles ». Une façon de se ressourcer après les paillettes.
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Astrid, je connais plein d’ingenieurs informatiques qui ont quitte la France. Moi meme ca fait 13 ans. personne ne veut travailler 70 heures par semaine pour de faire plumer par le fisc et voir que l’argent est utilise pour subventionner des armees de fonctionnaires et de syndicalistes. Alors vous pouvez ironiser aurait qu’il vous plaira, parler de gens grincheux et vous gargariser mais il va bien falloir ouvrir les yeux sur un vrai probleme et sortir la tete du sable. Les jeunes qui ont de l’ambition veulent partir et quand ils le font ils creent des startups et des emplois ailleurs.
La France n’est pas un pays d’entrepreneurs mais la cause profonde décrite dans l’article me semble être le processus de sélection des élites. Tous issus de filières similaires qui se basent sur le performance scolaire individuelle à l’age de 20 ans. Une telle homogénéité est de moins en moins adapté au biotope !