Les entrepreneuses ne sont plus seules. Deux Françaises expatriées ont lancé en octobre 2016 L-Start, une plateforme en ligne d’aide aux francophones qui se lancent.
« L-Start met à disposition tous les outils nécessaires pour lancer ou développer une activité», résume Sophie Courtin-Bernardo, 40 ans, co-fondatrice de la société, installée à Houston depuis trois ans et expatriée depuis douze. Dominique Descamps, son associée, elle aussi femme d’expatrié, vient de déménager de New York à Londres.
L-Start se veut une aide au démarrage d’activité. Elle offre des outils (comptables, juridiques, marketing…) et un accès à un réseau d’expertes et de mentors pour accompagner le développement de l’entreprise. L-Start fonctionne aussi comme une communauté où les membres peuvent partager leurs experiences.
La start-up a également lancé en avril un programme de formations pour développer une expertise sur un thème ou un outil (Twitter ou Pinterest…). Chaque matin pendant six ou sept jours, les participants reçoivent un mail avec des vidéos, des fiches, des travaux pratiques à rendre (et qui seront corrigés). « L’idée de L-Start vient de notre expérience personnelle de créatrices d’entreprises, sachant combien cela peut être difficile d’acquérir les connaissances ou les ressources de création et de développement d’une société. Nous avons fait le constat qu’il n’existait pas d’offre concrète sur le marché pour devenir cheffe d’entreprise. »
La plateforme compte déjà 150 clientes dont 60 abonnées, principalement en France (70%) mais de plus en plus à l’étranger. « L-Start s’adresse à la base aux entrepreneuses en France mais on s’est aperçu que le programme parlait beaucoup aux expatriées qui souhaitent opérer une reconversion professionnelle lors de leur installation à l’étranger. »
Si vous êtes un homme, passez votre chemin. A part les formations, les ressources proposées par L-Start sont strictement réservées aux femmes. « Nous partons de l’idée que l’état d’esprit est différent. C’est une réalité. Les femmes ont du mal à se faire aider et sont plus enclines à demander de l’aide au sein d’une communauté. D’autre part, les femmes prennent moins de risques et nous souhaitons les aider à lever ces blocages. »
Ces constats s’appuient sur une étude que les deux associées ont mené auprès de 200 femmes. « Il existe une vraie différence sur la manière d’incarner les projets entre un homme et une femme. Les femmes ont plus le syndrome de l’imposteur, en particulier aux prémices d’un projet. Même si les hommes pourraient bénéficier des ressources que nous proposons, notre offre nous semble répondre à un besoin plus précis chez les femmes et notre discours est plus pertinent envers elles. »