Tous les parents n’ont pas la chance d’inscrire leur enfant dans un programme bilingue public ou dans un lycée français. L’école américaine, 100% anglophone, est parfois leur seule option. Voici cinq conseils pour que le rêve de l’enfant bilingue et biculturel ne se transforme pas en bataille acharnée pour faire survivre le français.
1. Leur enseigner le français, coûte que coûte
Des leçons avec un parent, un tuteur ou un professeur sont nécessaires pour maintenir les connaissances de bout d’chou. Les solutions sont plus ou moins exigeantes et coûteuses. Ceux qui veulent obtenir une attestation de passage dans la classe supérieure, ou au moins un relevé de notes à présenter dans une future école française, devront suivre un programme d’enseignement à distance basé sur celui de l’Éducation Nationale (CNED, Hattemer, Sainte-Anne, Legendre, etc).
Les autres pourront choisir une méthode parmi celles des différentes maisons d’édition de français langue maternelle ou de français langue étrangère : les manuels de la Librairie des Écoles, la méthode « Ratus et ses amis » des éditions Hatier, la méthode « Les Alphas » notamment pour les enfants “dys”, ou encore les collections de CLE International, éditeur spécialiste du français langue étrangère… Le blog Devenir Bilingue présente en détails les spécificités de toutes ces méthodes et partage de nombreux témoignages de parents expatriés.
2. Prendre un tuteur
Quelle que soit la méthode choisie, l’essentiel est d’établir un rythme régulier… et de s’y tenir! Un tuteur ou un prof sont nécessaires, sauf peut-être pour des ados autonomes et doués en français.
Les professeurs à domicile permettent d’adapter le cours au niveau de l’enfant et éventuellement de suivre une méthode choisie par les parents. Une annonce sur les réseaux sociaux ou dans une école franco-américaine peut faire l’affaire pour en trouver, mais les profs diplômés sont très demandés. Comprenez: les tarifs flambent. Se rassembler avec une autre famille permettra de réduire les coûts et de rendre le cours moins rébarbatif.
Gare toutefois aux cours en groupe. S’ils ont l’avantage d’être plus motivants pour les enfants, ils sont en général peu personnalisés et n’offrent pas la possibilité de choisir un programme homologué comme celui du CNED. En outre, dans un groupe avec des francophones non-natifs, le petit bilingue peut progresser plus lentement.
3. Prendre des cours à distance
Option intéressante pour les parents désirant des cours particuliers ou en petits groupes: prendre un professeur à distance. Les cours de langue étrangère par skype explosent depuis quelques années et des professionnels comme VivaLing commencent à proposer des cours de français langue maternelle via internet. Beaucoup moins coûteux que le prof à domicile, ces tuteurs à distance apportent aussi plus de flexibilité dans la durée et la fréquence des leçons. Et le binôme ou le trio peut se constituer avec des enfants qui sont à des milliers de kilomètres!
Attention d’ailleurs à la multitude de plateformes de mise en relation de parents et de professeurs car elles n’offrent pas toutes une qualité de services équivalente. Un témoignage plus détaillé sur le site Devenir Bilingue illustre les critères à prendre en compte pour choisir un prof à distance.
4. Non au franglais à la maison
Sauf si une troisième langue est pratiquée dans le foyer, il est indispensable d’obliger les enfants à faire l’effort de parler en français avec leurs parents (et non pas en franglais!). Lire et écrire de manière très régulière les aidera considérablement à conserver un bon niveau ou à l’acquérir.
Pour ne pas les décourager, mieux vaut adapter les livres à leur niveau réel plutôt qu’à celui de leur niveau scolaire. Et bien sûr, rendre ludique les séances de lecture et d’écriture ! On peut rédiger un blog avec eux pour leur faire raconter leur vie aux US à leurs proches, organiser des challenges de lecture en famille ou proposer aux grands-parents de les abonner à un magazine qu’ils seront contents de recevoir en expatriation. Pour conserver le français sans que ce soit une épreuve de force, le groupe Facebook Expatriés francophones, transmettons notre langue et notre culture fournit plein d’astuces de parents, d’idées de livres, de recommandations sur des méthodes d’apprentissage, etc.
5. Apporter une “French touch” au quotidien
Fêtes, traditions, musées, événements, actualités, etc… tout ce qui ajoute une « French touch » au quotidien des enfants expatriés est bon à prendre! Quelques idées en vrac: regarder le journal de 20h en famille, leur apprendre à faire des crêpes à la Chandeleur, les aider à faire un exposé sur leur région d’origine, ou encore raconter pendant le dîner la vie d’un personnage important en s’appuyant sur des livres de l’histoire de France et de l’histoire des arts de la Librairie des écoles.
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Mon épouse, qui vient du Viet Nam et moi vivons au Canada, ou le français est une des langues officielles.