Les transferts de mi-saison de NBA viennent de s’achever. Les 30 franchises du championnat américain avaient en effet jusqu’au jeudi 8 février au soir pour boucler des échanges entre elles. Le marché a été plutôt calme, les principales formations souhaitant parier sur la continuité. Mais au milieu de tout cela, trois Français ont été concernés par les transferts.
Evan Fournier a tout d’abord été envoyé par les New York Knicks, où il évoluait depuis 2021, aux Detroit Pistons. Le Français ne jouait plus beaucoup dans la franchise new-yorkaise, l’entraîneur Tom Thibodeau ne lui faisant plus du tout confiance. Depuis le début de la saison, il n’avait pris part qu’à trois bouts de matchs. Or, il lui fallait absolument retrouver les parquets dans l’optique des Jeux Olympiques, qui se tiendront à Paris dans moins de six mois. S’il avait passé le reste de la saison à s’asseoir sur le banc de touche, sa sélection en équipe de France pour les JO aurait pu être remise en cause par le sélectionneur, Vincent Collet.
Sera-t-il cependant plus heureux à Detroit ? C’est toute la question, alors que la formation du Michigan traverse une saison catastrophique, totalisant pour l’heure le pire bilan de la NBA (seulement 8 victoires en 51 rencontres). L’entraîneur des Pistons, Monty Williams, semble vouloir repartir sur de nouvelles bases et faire confiance aux jeunes joueurs de l’effectif (Ivey, Cunningham, Duren, Au. Thompson). Evan Fournier, fort de ses 12 ans d’expérience en NBA, et de son incroyable qualité de tir notamment à 3 points, aura-t-il du temps de jeu ? Les rumeurs laissent également entendre que le Français pourrait être coupé, c’est-à-dire voir son contrat être résilié contre indemnité. Il serait alors libre de s’engager où il le désire.
Deux autres Français ont été acteurs de cette fenêtre de transfert, et pas forcément pour les bonnes raisons. Le jeune meneur Killian Hayes a vu son contrat être résilié (il a été coupé, si vous avez suivi). Agé de 22 ans, il avait été sélectionné en très bonne position (7e, le plus haut total pour un Français avant Victor Wembanyama) lors de la Draft 2020. Mais il n’a jamais vraiment pu s’imposer dans le Michigan. La situation de l’équipe, en totale reconstruction, n’a pas aidé à son épanouissement. Il est libre désormais de négocier avec une nouvelle équipe, et son profil pourrait intéresser des franchises en manque de créativité.
Même situation pour Frank Ntilikina, lui aussi meneur, qui avait été drafté par New York en 2017 en 8e position et était à ses débuts un très grand espoir du basket français. Transféré depuis, et gravement blessé en début de saison (fracture du tibia), il avait retrouvé les parquets en janvier, avec son équipe actuelle de Charlotte (les Hornets). Il avait disputé cinq bouts de match mais sa franchise a décidé de partir dans une autre direction et il fallait faire de la place pour de nouvelles recrues.
Pour Frank Ntilikina comme pour Killian Hayes, retrouver une équipe est impératif dans l’optique des Jeux Olympiques. Hayes doit encore gagner sa place en équipe de France, quand Ntilikina est apprécié par le sélectionneur Vincent Collet pour sa rigueur défensive. Son absence lors des Mondiaux, l’été dernier pour cause de blessure, avait été très préjudiciable aux Bleus.