À l’approche élections consulaires, Emmanuel Macron affiche ses “ambitions” pour les Français de l’étranger. “Les mois à venir resteront marqués par la crise sanitaire. Mais celle-ci ne doit pas nous empêcher d’agir. Pour la France. Pour vous“, le chef de l’État a-t-il écrit dans une lettre mise en ligne sur le site de l’Élysée, vendredi 9 avril.
Il a défini trois chantiers pour 2021: “améliorer” le service rendu par le réseau consulaire grâce au lancement d’une plateforme appelée “France Consulaire”, accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7; poursuivre l’extension du “trésor national” qu’est le réseau des établissements français de l’étranger et le développement de solutions alternatives, comme les programmes bilingues ou FLAM (Français langue maternelle) ; encourager les Français hors de France à participer aux élections consulaires qui se dérouleront fin mai à travers le monde. Ces élections permettront de choisir des élus de proximité (“conseillers des Français de l’étranger”) dans chaque circonscription consulaire qui serviront aussi de grands électeurs pour sélectionner les sénateurs des Français de l’étranger.
Le coup de pouce présidentiel n’est pas de trop. Lors du premier scrutin en 2014, le taux de participation s’était élevé à 16%. “Aucun pays au monde n’offre à ses ressortissants une représentation politique aussi complète : à l’Assemblée nationale, au Sénat, à l’Assemblée des Français de l’étranger et dans les conseils consulaires“, a rappelé le président.
Un mois après que le Conseil d’État a suspendu la décision gouvernementale controversée de fermer les frontières françaises aux Français hors Union européenne, il a profité de sa missive pour rappeler l’aide apportée par l’État français pendant la pandémie, évoquant tour à tour le rapatriement de “370 000” ressortissants, le plan de soutien exceptionnel de 220 millions d’euros, les aides médicales et sociales apportées aux Français de l’étranger, ainsi que la suspension du délai de carence pour bénéficier de la sécurité sociale française pour ceux qui sont rentrés.
Il a précisé que les Français qui rentrent en France pourront être vaccinés “dans le respect des priorités que nous nous sommes fixées”. “Je sais, un an après le début de cette pandémie, la lassitude, la fatigue, les angoisses. Mais les vaccins sont aujourd’hui notre meilleur espoir pour sortir de la crise“, a-t-il poursuivi, appelant à “(tenir) bon ensemble” et ré-affirmant son “soutien” et son “engagement pour vous aider à traverser cette période tourmentée“.