Une fois encore, il est question d’émeutes françaises dans la presse américaine. Poubelles et voitures incendiées, cocktails Molotov lancés sur la police et les pompiers…un papier de l’Associated Press, repris par le Boston.com et le New York Post, revient sur les violences qui ont éclaté ce week-end à Bagnolet. Le point de départ de cet embrasement c’est le décès d’un jeune livreur de pizzas. Selon les forces de l’ordre, le motard âgé de 18 ans aurait percuté un poteau alors qu’il tentait d’échapper à un contrôle d’identité. C’est dans un contexte similaire que les émeutes de 2007 avaient commencé. La mort de deux adolescents poursuivis par la police avait alors embrasé le pays tout entier. L’occasion pour Laurent Prieur, de rappeler que la pauvreté, le chômage et la discrimination raciale constituent un terreau favorable à ce type d’affrontements entre jeunes des banlieues défavorisées et forces de l’ordre. Face à ce retour des tensions, Brice Hortefeux, Ministre de l’Intérieur, a promis de faire la lumière sur les circonstances de la mort du jeune homme.
Le Washington Post consacre un long article au « tollé politique » soulevé par le port du voile intégral en France. Avec près de 6 millions de croyants, la France est présentée comme le pays qui accueille la plus grande population musulmane d’Europe. Le journaliste Edward Cody tente d’expliquer pourquoi la Burqa et le Niqab posent soucis dans un pays pourtant habitué au port du voile. Selon lui, ce qui dérange aujourd’hui, c’est que la femme soit entièrement recouverte, à la différence du simple voile qui ne cache que la chevelure. Avec la Burqa, même le regard est voilé. Ces pratiques qui concernent surtout les jeunes musulmanes nées en France, sont perçues comme une volonté de bafouer les valeurs fondamentales de la République, telles que l’égalité des sexes, la laïcité et l’idéal d’intégration.
Une universitaire française et une employée franco-iranienne de l’Ambassade de France sont sur le banc des accusés en Iran. Elles seraient impliquées dans les émeutes qui ont suivies la réélection du Président Mahmoud Ahmadinejad. La France et l’Union Européenne condamnent unanimement leurs arrestations. On apprend notamment dans Voice of America que le Président de l’UE qui demande la libération immédiate des détenus, estime que c’est l’ensemble du bloc européen qui est ainsi visé.
L’agence Associated Press se penche sur l’action des autorités françaises. Selon eux, Nicolas Sarkozy qui est en vacances, s’occupe du problème depuis le sud de la France.
La presse américaine relate également l’attentat suicide perpétré samedi en Mauritanie à l’encontre de l’Ambassade de France. Un papier de Reuters repris par le Washington Post donne quelques éléments sur le contexte dans lequel intervient l’explosion, qui a fait 3 blessés dont deux Français. Mohamed Ould Abdel Aziz, qui vient tout juste d’être élu président de cette République Islamique, a en effet promis de réduire l’influence d’Al Quaida en Mauritanie. Alain Joyandet, Secrétaire d’Etat français à la Coopération, qui soutient le nouveau président dans sa démarche anti terroriste, estime cependant qu’il n’y a pas de lien entre l’attentat et les élections.
En dehors des faits, ce qui ressort du papier de l’AP repris par USA Today, c’est la difficulté éprouvée par les journalistes à accéder à l’information. Ni la police mauritanienne, ni les autorités françaises ne semblent disposées à communiquer sur l’incident.
La France a un peu trop profité des subventions européennes en matière d’agriculture. L’UE demande donc à ce que les sommes indûment versées soient restituées, raconte le New York Times. Voila de quoi inquiéter les producteurs de fruits et légumes qui devront rendre entre 500 et 700 million d’euros au gouvernement… Mais pour le Ministre de l’Agriculture française la solution est toute trouvée : de nouvelles subventions compenseront le remboursement des anciennes. Un brin septique, Paul Taylor dénonce non seulement les promesses hasardeuses de Bruno Le Maire, mais il met aussi en évidence les obstacles à un tel remboursement. Certaines exploitations n’existent plus, d’autres ont changé de mains, sans compter que parmi les agriculteurs qui ont bénéficié de ces aides, certains sont déjà morts. De même l’auteur met en doute le principe selon lequel on ferait rembourser des sommes qui ont été encaissées en toute bonne foi.