Le Conseil d’Etat a rejeté, mercredi, les deux recours relatifs à l’élection consulaire dans la circonscription de Washington.
Dans une décision commune aux deux recours, le Conseil a estimé que les arguments, mis en avant par Christiane Juster et Christiane Ciccone, n’étaient pas suffisants pour justifier une remise en cause des résultats du scrutin. La première avait fait état dans son recours d’irrégularités dans le vote, une responsable associative figurant sur la liste UMP-UFE ayant selon elle proposé de voter à la place des électeurs qui rencontraient les difficultés avec le vote par Internet. Le Conseil d’Etat a jugé que cette “circonstance, aussi regrettable qu’elle soit, n’a pas été de nature à altérer la sincérité du scrutin“.
Mme Juster comme Mme Ciccone avaient toutes les deux demandé l’inéligibilité de la tête de liste UMP-UFE, Olivier Piton, élu conseiller consulaire, arguant qu’il ne résidait pas dans la circonscription au moment de son inscription sur la liste électorale consulaire. Dans sa décision, le Conseil d’Etat a rappelé qu’une précédente demande d’inéligibilité de Mme Ciccone contre M. Piton avait été rejetée par le Tribunal d’instance du 1er arrondissement de Paris. Il a suivi cette décision, qui a “force de la chose jugée”.
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Christiane Ciccone “regrette” cette décision du Conseil d’Etat. “M. Piton n’habite pas Washington et a utilisé une adresse professionnelle pour se faire inscrire à la dernière minute sur les listes électorales, le tribunal n’a pas souhaité contredire une décision antérieure du Tribunal d’instance qui s’était prononcé sans disposer des mêmes éléments de preuve. En en sens, le Conseil d’Etat a préféré l’ordre à la justice et c’est triste de voir une question de procédure l’emporter sur le fond, affirme-t-elle. M. Piton a trompé ses électeurs en se présentant comme un candidat de proximité et la simple décence demanderait à ce qu’il démissionne.”
M. Piton n’a pas répondu à notre demande de commentaire.