Quatre questions à Jean Lachaud, tête-de-liste pour “Rassemblement des Français d’Amérique”.
Pour rappel, les élections consulaires ont lieu du 14 au 20 mai jusqu’à midi heure de Paris pour le vote par Internet et en personne à l’urne le 24 mai (dans le bureau indiqué par courrier par votre consulat).
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Trois choses que l’on sait (ou pas) sur vous et sur votre lien avec la circonscription.
Je vis à New York depuis 1990. Ma femme est américaine, j’ai deux enfants binationaux, une fille née à Paris et un fils né à New York. Mes deux mandats de conseiller à l’Assemblée des Français de l’étranger m’ont donné une excellente connaissance de la diversité des populations françaises aux États-Unis, de leurs priorités, mais aussi du fonctionnement du gouvernement et des moyens de régler les problèmes.
La plupart des candidats de la liste (Mireille Mac Carthy, Renaud Granel, Arnaud Thieffry, Jacqueline Bonnafous, Pierre Despaux, Thierry Goyer entre autres) sont des militants associatifs de longue date, bien connus des Français de la région de New York. Elle comporte aussi des candidates et des candidats jeunes, déterminés et compétents, nés à l’étranger ou arrivés récemment, dont l’engagement est un gage d’avenir.
Nous ne défendons pas les intérêts d’un parti politique ou d’une association ; nous défendons les intérêts et les aspirations de tous les Français de la circonscription et de leur famille sans exclusive (grâce à notre dynamisme, à notre pragmatisme et à nos idées novatrices).
Les conseillers consulaires n’auront qu’un rôle consultatif. Qu’est-ce que cette élection va changer pour les Français de la circonscription?
Les conseillers consulaires devront faire remonter les besoins et les propositions aux sénateurs représentant les Français établis hors de France, dont ils restent électeurs, et aux députés. Ces élus nationaux interviennent auprès du gouvernement, proposent des lois et peuvent empêcher les projets néfastes. Il faut noter que l’Assemblée des Français de l’étranger a toujours eu, et gardera, un rôle consultatif.
De plus, les conseillers consulaires seront plus proches des Français, les circonscriptions étant plus petites. À New York, il y aura ainsi 5 conseillers consulaires locaux, contre 3 à l’Assemblée des Français de l’étranger actuelle.
Fiscalité, éducation, santé… Les propositions des listes se ressemblent souvent. Quelle est l’idée ou les idées qui vous distinguent des autres?
Nous proposons un « passeport études », finançant un cycle d’études (2 ou 3 ans selon le cas, entre la maternelle et le bac) au choix des familles. Ce système mettra sur pied d’égalité les familles en expatriation courte et celles établies à l’étranger. En limitant la durée de cette gratuité, le financement de cette mesure sera compatible avec la maîtrise des dépenses de l’état et la continuité du service public d’éducation, et plus facile à faire accepter.
Nous proposons également la promotion en priorité par les Services culturels de l’ambassade des nombreux artistes français déjà implantés à New York. Cela assurera davantage de culture française aux États-Unis.
Quels seraient vos deux dossiers prioritaires ? Et pourquoi?
Non au matraquage fiscal : il faut que la convention fiscale entre les États-Unis et la France joue son rôle, qui est d’éviter les doubles impositions. Ce n’est déjà pas le cas avec la CSG et la CRDS, et bientôt les 401k.
La correction du nouveau système de bourses scolaires, qui a fait partir plusieurs dizaines de familles des écoles françaises aux États-Unis. C’est indispensable et urgent.