Le New York Times consacre un long article au boom de l’enseignement du français dans les écoles publiques new-yorkaises. Et découvre avec émerveillement que “le plus enthousiaste des bienfaiteurs n’est même pas Américain, ou local. C’est le gouvernement français“.
Le quotidien de référence est allé se promener du côté de “Little Paris” (Carroll Gardens) et des autres quartiers où ont fleuri ces dernières années 8 programmes bilingues français-anglais, notant qu’ils sont désormais en 3ème position à New York, derrière les programmes espagnols et chinois, tous deux nettement plus anciens, mais devant les classes en arabe, créaole, coréen ou russe…
Mais c’est surtout l’implication du gouvernement français qui intrigue le New York Times, qui cite la multitude de ministères et élus investis dans l’affaire, et la récente campagne de fund-raising visant à lever 2,8 millions de dollars. La raison de tout ça? Une certaine obsession française pour le rayonnement culturel assure le quotidien. “La campagne semble faire écho à une certaine importance existentielle pour la France. (…) Les officiels français suggèrent qu’ils n’aident pas suelemnt à enrichir les enfants, mais renforcent aussi les liens économiques, politiques et culturels avec les autres pays”.
Même si d’autres gouvernements, Mexique ou Espagne par exemple, soutiennent les programmes bilingues, ils sont loin de le faire autant que la France assure le New York Times. Concrètement, la France procure aux écoles des fonds et des bourses en plus de prendre en charge les frais liés à la formation des enseignants tout en fournissant les livres dont les élève se servent. « En tout, l’investissement se chiffre aisément entre 100 000 et 200 000 dollars (de 73 800 à 147 575 euros) » raconte Fabrice Jaumont, attaché à l’éducation à l’Ambassade Française de New York, « mais mes estimations peuvent être bien en dessous du chiffre réel » ajoute-t-il.
Les écoles se disent dépassées par le nombre de familles voulant inscrire leurs enfants dans de tels programmes. Certaines familles se disent même prêtes à déménager pour se retrouver dans la zone d’une école offrant un programme bilingue. Et Fabrice Jaumont, attaché d’éducation auprès de l’Ambassade de France, héros de l’article du New York Times est devenu, suggère le quotidien, l’oracle du bilinguisme, dispensant ses conseils aux autres communautés intéressés par ce qu’il appelle “la révolution bilingue française”.