Soulagement à l’Elysée. Donald Trump a finalement décidé d’abandonner son projet controversé de mur avec la France, a annoncé la porte-parole de la Maison Blanche Sarah Huckabee Sanders dimanche 1er avril.
Selon des sources gouvernementales françaises, l’édifice, surnommé “Mur de l’Atlantique Reboot” par l’administration américaine, devait être au menu des discussions de la visite d’Etat d’Emmanuel Macron à Washington les 24 et 25 avril. L’annonce de la construction d’un mur au beau milieu de l’océan par le président américain avait jeté un certain froid entre les deux chefs d’Etat, qui n’hésitent pourtant pas à afficher leur amitié en public.
Donald Trump aurait eu cette idée ambitieuse après l’annonce de l’octroi de bourses Make Our Planet Great Again par Emmanuel Macron. Ces bourses sont destinées à faire venir les scientifiques américains en France pour travailler sur le climat notamment. “Pour éviter le brain drain vers la France, il n’y avait pas 36 solutions. Il fallait les empêcher de traverser l’Atlantique“, s’était alors défendue la Maison-Blanche, qui a mobilisé ses plus brillants éléments sur ce projet.
Très vite, ce dernier a été confronté contre toute attente à des difficultés financières et logistiques. Donald Trump voulait que la France finance le mur, mais la demande s’est heurtée à une fin de non recevoir. “Faites l’amour, pas le mur“, avait alors plaidé à l’époque le ministre Jean-Yves Le Drian. Le président s’est ensuite demandé ouvertement si l’armée américaine pouvait s’en charger, mais celle-ci lui a répondu qu’elle devait déjà mettre la main à la poche pour le mur le long de la frontière mexicaine.
Par ailleurs, aucune entreprise de BTP n’a souhaité se mouiller dans ce projet aquatique et pharaonique. Certains patrons un peu rabat-joie ont remis en cause en privé la faisabilité d’un tel projet. “Je ne voudrais pas être celui qui ira poser les fondations à 8km de profondeur ou colmater les brèches“, a commenté un plaisantin. Une version flottante a été envisagée mais l’administration s’est aperçue que des scientifiques déterminés pouvaient passer en sous-marin, voire à la nage. Ils pouvaient aussi tout simplement prendre l’avion. Le plus gênant, selon l’administration américaine: cela aurait embêté tous les poissons d’avril de l’Atlantique qui n’ont rien demandé à personne.