Qu’on se le dise, le 7ème art est le dada de Dominique Besnehard. Cet ancien agent artistique – il a repéré Béatrice Dalle, Juliette Binoche ou encore Richard Anconina, excusez du peu – reconverti en réalisateur (“Casino d’Hiver”), est aussi le co-fondateur du Festival du Film Francophone d’Angoulême.
Ce dernier s’est associé cette année avec Focus on French Cinema, le festival de cinéma français de la ville de Greenwich, dans le Connecticut. Tout est parti de l’organisme de promotion du cinéma français uniFrance, où il est en charge de promouvoir les films francophones. « Je me suis intéressé à Focus on French Cinema parce que j’ai vu la passion des organisateurs qui font ça bénévolement » rappelle-t-il.
L’ancien agent des stars se met alors en tête de vouloir les aider, de s’investir. Aussi parce que la francophonie lui tient à cœur: « C’est formidable de se battre pour la langue française ».
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Ses coups de cœur pour cette sélection 2014? « J’aime beaucoup ‘Quai d’Orsay’ c’est un écho à tout ce qu’il se passe en France en ce moment. ‘Les garçons et Guillaume, à table!’ est aussi un de mes coups de cœur. Ces films représentent bien l’esprit français. » Même s’il avoue que la « pépite » pour lui est le dernier film de Nicole Garcia « Un beau dimanche », dans lequel le fils de la réalisatrice endosse le rôle d’un jeune professeur qui se débat avec ses démons intérieurs.
Il n’a aucun doute sur le futur succès de ces films car comme il se plaît à le rappeler, le cinéma français a toujours plu aux Etats-Unis – “les réalisateurs comme François Truffaut et Jacques Rivette étaient très appréciés” – car selon lui les Américains aiment « le supplément d’âme ».
Pour que la fête soit encore plus belle, M. Besnehard souhaiterait qu’à l’avenir le festival puisse compter sur la présence de plus de stars. « Guillaume Gallienne voulait venir mais il prépare sa pièce de théâtre ». Acteur à ses heures perdues (on l’a récemment vu dans de petits rôles dans « Casse-tête chinois » ou « La conquête »), il ne tarit pas d’éloges sur l’acteur-réalisateur qui a raflé cinq statuettes aux derniers Césars. « C’est quelqu’un de vraiment singulier, il a quelque chose en plus » affirme-t-il.
Même si le regard qu’il porte sur la nouvelle génération est lui, plus nuancé. « Je trouve que les acteurs jouent de mieux en mieux, ils sont naturels et sincères…mais ils manquent d’originalité, de personnalités fortes ».