Les programmes et écoles bilingues se développent. Excellente nouvelle! Mais ce n’est pas suffisant: c’est aussi à la maison que se joue l’avenir bilingue de vos enfants.
Pour les parents, la tâche n’est pas facile. Les experts estiment qu’il faut qu’un enfant passe un tiers de son temps éveillé dans la langue minoritaire (celle qui n’est pas la langue de la scolarité ou de l’environnement social), soit 25 heures par semaine ou 3 à 4 heures par jour, pour se mettre sur la voie du bilinguisme. Mais comment faire quand les deux parents sont anglophones et que l’enfant n’est pas exposé à une autre langue à l’école ? Et à l’inverse, comment les familles non-anglophones peuvent-elles “s’organiser” pour que la langue minoritaire soit maitrisée et préservée par l’enfant au sein du foyer ?
Bref, y a-t-il un modèle d’apprentissage idéal et de quels facteurs dépend-t-il ? Ces questions seront au centre d’une table-ronde parrainée par le Lycée français de New York dans le cadre du Salon de l’Education bilingue de French Morning, le samedi 3 novembre à (11am-midi) à Fordham University Law School. Elle rassemblera Sylvia Edwards, une Américaine d’origine caribéenne impliquée dans le mentoring de jeunes, la nouvelle proviseure du Lycée français de New York Audrey Peverelli, qui maîtrise quatre langues ainsi qu’une représentante de Lunii, startup qui fabrique des “machines à histoire” pour les enfants. La discussion sera animée par Kathleen Stein-Smith, auteure de The U.S. Foreign Language Deficit.
La recherche a théorisé les modèles familiaux de transmission des langues étrangères au sein des foyers multiculturels. Les couples utilisent ainsi deux méthodes principales pour enseigner la langue minoritaire: “One Parent One Language” (OPOL) et “Minority Language at Home” (MILAH). La première désigne un cadre où chaque parent parle dans sa langue maternelle à l’enfant tandis que la seconde décrit un environnement où la langue minoritaire est parlée exclusivement à la maison (et la langue majoritaire, à l’école).
Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients. “OPOL” permet ainsi à chaque parent de parler sa propre langue, ce qui est synonyme d’investissement émotionnel plus fort. Toutefois, c’est une méthode qui exige de la discipline. “MILAH” requiert moins d’efforts, surtout si les deux parents partagent la même langue, mais elle peut être source de retard de vocabulaire sur le court terme.
Pour les couples anglophones dont l’enfant est scolarisé dans un milieu 100% anglophone, ces modèles ne s’appliquent pas. Ils doivent alors s’en remettre à des moyens alternatifs (nounous ou jeune fille au pair maniant la langue, groupes de jeu, livres bilingues, DVD pédagogiques, émissions de télévision…).
Pour y voir plus clair, achetez vos tickets à tarifs réduits ici. L’inscription au Salon de l’Education bilingue est nécessaire pour pouvoir assister aux conférences.
Le programme des conférences:
11am: “Fostering bilingualism at home”, panel discussion.
12 pm: “The Benefits of a Bilingual Brain” “fireside chat”: Ana Ines Ansaldo, interviewée par Fabrice Jaumont.
2 pm: “Launching an Italian DL program in Manhattan”
Plus de 60 exposants seront là, représentant six langues: écoles, activités péri-scolaires, libraires, éditeurs… pour vous aider à vous y retrouver dans les offres de plus en plus nombreuses en matière d’éducation bilingue (liste des exposants ici).
Le Salon de l’Education bilingue de New York est soutenu par le Lycée Français de New York (lead sponsor), Canal + International, XL Airways, la FASNY, The Ecole, le Lyceum Kennedy, Lunii, les Services culturels de l’Ambassade de France, la Délégation Générale du Québec et le département de français de Fordham University.