C’est l’histoire de Christian Ternoir et d’Ismael Belkacem. Et ensemble, ils ont fait Cocu.
Non, ce n’est pas ce que vous croyez. C’est le nom de cette rôtisserie que ce souriant tandem parisiano-lyonnais vient d’ouvrir sur Carmine Street dans le West Village. “J’ai un ami qui travaille dans la com’ pour les voitures électriques. On a balancé tous les noms possibles. Celui-ci est venu. C’est un peu arrogant et provocateur, et il m’a dit que c’était ça qu’il fallait rechercher“, explique Christian Ternoir.
Les deux amis se sont rencontrés en 2010 dans une école d’anglais à New York. Ils ont tout deux travaillé dans la restauration avant de lancer leur affaire, Ismael Belkacem comme manager chez Serafina et Christian Ternoir comme serveur et manager dans plusieurs établissements de luxe du groupe de restaurants Quality Branded.
Le duo a envisagé d’ouvrir un restaurant traditionnel, mais “il y en a tellement. On s’est dit qu’on avait plus de chance d’échouer qu’avec un concept de poulet-rôtisserie“, se souvient Ismael Belkacem. “Il y a énormément d’achats de poulets à Whole Foods et dans les structures plus petites, mais ils sont secs, pas bons. On s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire pour vendre un bon poulet, bien juteux avec un bon accompagnement, poursuit son compère. Comme celui qu’on mange le dimanche en France“.
Cocu se positionne sur le marché en plein boom du “fast casual”, un concept de restauration rapide haut-de-gamme révolutionné par des chaînes comme Shake Shack dans le burger ou Chipotle dans les burritos et tacos. Le poulet servi rôti, en soupe, en sandwich ou en salade chez Cocu provient d’Upstate New York. “Il a été élevé à l’air libre, au grain, sans antibiotiques ni hormones, précise Ismael Belkacem. Le poulet est comme le pain. Il plait à tout le monde, adultes comme enfants. On ne s’en lasse pas. On s’est dit qu’on pouvait faire un poulet de qualité, pas trop cher, avec de bonnes portions“.
Au menu, on trouve une sélection de poulets rôtis, disponibles en style provençal, cajun ou moutarde. Comptez entre 6,75 dollars pour un quart de poulet et 18,99 le poulet entier. Les clients pourront aussi choisir des sauces et des accompagnements, dont de la purée et des pommes de terre rôties. Un croque-monsieur et croque-madame, au poulet bien sûr, sont aussi en vente. “Il y aura des options vegan et végétariennes“, précise Christian Ternoir. Du vin et de la bière feront leur apparition prochainement quand la licence d’alcool sera arrivée. L’espace, tout en longueur, a quinze places assises en intérieur et douze en extérieur.
Pour l’ouvrir, les deux associés ont bénéficié de l’investissement du dirigeant américain d’une marque de sacs de luxe, rencontré par Christian Ternoir lors de ses années à Quality Branded. Et ils ne veulent pas s’arrêter-là. “Si le premier marche, on a déjà un accord opérationnel qui permettra d’en faire un autre derrière“. Rien n’arrête les Cocus.
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Pour les jeunes parisiens et lyonnais qui arrivent à New York , cocu en anglais se dit “ cuckold “. Milodiou des Carolines