Ils ont été aperçus dans la nuit de mardi à mercredi sur Facebook. “Ils”, ce sont des liens sponsorisés vers la page de campagne du candidat de l’UDI (Union des Démocrates et Indépendants) Louis Giscard d’Estaing, à la législative partielle en Amérique du Nord. On y voit une photo du fils de l’ancien président, frappée des mots “Tous avec Louis”, le nom de sa page de campagne sur le réseau social.
Le problème: la pratique est illégale. Le code électoral (article L 52-1) interdit à tout candidat, pendant les six mois précédant le scrutin, “l’utilisation à des fins de propagande électorale de tout procédé de publicité commerciale par la voie de la presse ou par tout moyen de communication audiovisuelle“. La jurisprudence a étendu cette disposition aux plateformes de communication en ligne, dont Google (AdWords, AdSense) et Facebook.
Les sanctions sont lourdes. Le code électoral évoque une “amende de 3.750 euros et un emprisonnement d’un an, ou de l’une de ces deux peines seulement” (article 113-1), voire 75.000 euros d’amende (article L-90) applicable en cas de non-respect des dispositions de l’article L 52-1. Le Conseil Constitutionnel, saisi d’une contestation de l’élection, est chargé de prononcer ces sanctions en fonction de la gravité de l’infraction et de son impact sur les résultats du scrutin.
Le problème est bien connu. Lors de la législative de juin 2012, Emile Servan-Schreiber (candidat indépendant) et Gérard Michon (divers droite) en ont acheté pour promouvoir leur page de campagne. Cela a valu au second d’être accusé par l’un de ses concurrents de l’époque Julien Balkany “d’avoir financé sa campagne en utilisant des moyens illégaux de référencement publicitaire et commercial (…) au plus grand mépris des dispositions de l’article L.52-1 du code électoral“. M. Michon s’est défendu en arguant que les liens avaient été achetés en dehors de la période interdite et que la transaction figurait à son compte de campagne.
Enquête en cours
Elle précise que “notre équipe digitale a été immédiatement saisie de cette action et une enquête est en cours“.
0 Responses
Si on regarde les
options pour une page dont on est administrateur nous avons le choix entre
: (a) Publicités et (b) Actualités sponsorisées. Comprenez que (a)
Publicités concerne bien la colonne de droite de Facebook comme dans l’exemple ci-dessus.
Voici
ce qu’on nous dit quant à des pubs pour des tiers : “Vous n’êtes pas
administrateur de cette Page et ne pouvez donc pas voir toutes les
options pour les publicités.”
Donc
la seul option qui s’offre à un tiers c’est de faire des “(b)
Actualités sponsorisées” dans le fil de nouvelles et non pas les encarts
comme ceux identifiés ici dans la colonne de droite.
A la lumière de ces informations, seul l’administrateur de la page http://facebook.com/tousaveclouis peut passer la commande qui a donné naissance aux publicités ci-dessus.
Ajoutons à l’incompétence, le mensonge ?
“Le patronyme de Louis Giscard d’Estaing étant largement notoire, aussi bien en France qu’outre-Atlantique, sa campagne n’a aucun besoin de recourir à des artifices publicitaires.”
C’était notre rubrique « Circulez, manants, il n’y a rien à voir ».
Ridicule … Et la pseudo-justification de “l’équipe digitale” est aussi grotesque et extrêmement arrogante…
C’est ce qui s’appelle exploser en vol, ou se faire avoir comme un bleu, au choix.
Comme le dit Reaumur, circulez …
Bon, il sera invalidé même avant l’élection. Good.
Et hop, un recours et une annulation de sa candidature qui en perspective… Question, est-ce qu’il nous fera, comme son père en 1981, un :” Au revoirch” ! ?
Allez…. Au revoirchjjjj !