Ambiance fin de classe au Consulat ce mercredi 19 juin. Les 5th Grade de PS 58 et PS 84 se sont mis sur leur trente-et-un pour recevoir leur diplôme de fin de premier cycle, en présence de leurs parents, aussi enthousiastes qu’eux.
Ces élèves, 59 au total, sont les premiers diplômés des programmes bilingues de New York. Les deux écoles publiques, l’une à Brooklyn et l’autre dans l’Upper West Side, ont été les premières à lancer des classes d’immersion français-anglais, en 2007, sous l’impulsion de parents soucieux d’offrir à leur enfant une éducation dans les deux langues. « Ces enfants sont les pionniers et l’âme de la révolution bilingue », a déclaré Antonin Baudry, conseiller culturel de l’Ambassade de France.
« Cette remise de diplômes est incroyable, renchérit pour sa part Fabrice Jaumont, l’attaché linguistique de l’Ambassade de France, elle signifie une transition. J’ai un projet à plus grande échelle qui est de développer les programmes bilingues dans les quartiers défavorisés. J’aimerais que cela aille plus loin. Il y a 1.400 écoles publiques à New York et de plus en plus de programmes bilingues vont se créer ».
« Je suis très fière que l’on soit arrivé jusque-là, confie Robin Sundick, directrice de PS 84. Toutes ces années ont été un apprentissage pour les enfants, les professeurs et les parents. Tout le monde a travaillé très dur ».
Du côté des enfants, l’émotion est au rendez-vous. « Je me sens fière ce soir car c’était difficile d’apprendre le français », explique Evelyne Skyrm, une jeune Américaine scolarisée à PS 84.
« Je suis excité de recevoir le diplôme mais je suis triste en même temps car je vais partir de l’école, explique le petit Balthazar Saunters, de PS 58. Et je suis fier que l’on fasse partie des premières classes bilingues ».
Les jeunes diplômés pourront poursuivre leur scolarité en français l’an prochain, grâce au lancement de deux programmes bilingues dans des “middle schools” voisines, MS 51 à Brooklyn et MS 256 dans l’Upper West Side. « En 2001, les Américains ont eu besoin de connaître les langues, il y a eu un véritable changement, conclut Fabrice Jaumont. Depuis, le bilinguisme est devenu à la mode. Ce n’est plus un mot tabou comme dans les années 1990».