«L’ambassade de France à Washington nous a demandé de travailler en priorité sur le reclassement des élèves du Lycée Français de Port-au-Prince, quelle que soit leur nationalité » explique Norbert Duffort, attaché culturel en charge des questions liées à la scolarité. « Nous recevons également des demandes de parents français ou franco-haïtiens dont les enfants étaient dans d’autres écoles. Tout doit se gérer au cas par cas » ajoute-t-il.
En Floride du sud (Comtés de Miami Dade, Broward et Palm Beach,) le système scolaire public propose le programme français agrée par l’Education Nationale. La scolarité y est gratuite, à condition d’être accepté dans les écoles qui imposent souvent des restrictions liées au niveau scolaire. Il y existe également quelques écoles françaises privées.
Outre le manque de places disponibles dans les écoles, un problème supplémentaire se posera avec les demandes de scolarisation en français des enfants ne possédant pas de double ou triple nationalité. Il semblerait que, pour l’instant, les demandes en la matière restent encore rares.
Un fait que confirme la directrice de l’Ecole Franco-américaine de Miami : « Les premiers Haïtiens que nous avons accueillis sont surtout des enfants de familles privilégiées, suivant précédemment leur scolarité au Lycée Français de Port-au-Prince. Apres un bref passage en Floride, un certain nombre d’entre eux a déjà quitté la Floride pour rejoindre Saint Domingue où le Lycée Français a proposé de les accueillir”. Mais beaucoup d’autres enfants vont continuer à arriver, “pour lesquels on n’aura pas de papiers officiels ni de références scolaires” précise Lena McLorin-Salvant, dont le mari est Haïtien.
Afin de faire face à l’afflux prévu, l’Alliance Française de Miami a proposé ses locaux «pour des enfants qui suivront une scolarité temporaire du type Cned (Centre national d’enseignement à distance) avec l’aide de tuteurs» annonce Jean-Francois Chenin, son directeur.
Si les lycées et le collège (Middle School) appartenant au programme à double cursus ont déjà accepté quelques-uns des nouveaux arrivants, une vingtaine d’entre eux aurait été refusée dans une école primaire, «dans l’attente de consignes précises de la hiérarchie». Interroge sur le sujet, John Schuster, responsable de la communication pour les écoles du comte de Dade, affirme que “tous les enfants (refugiés) venant d’Haïti seront scolarisés en Floride,” notamment grâce aux nombreux programmes Esol (English for Speakers of Other Languages) en Créole. Des réponses qui ne règlent pas le problème des familles qui souhaitent que leurs enfants suivent une scolarité en français.
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En Louisiane, ils ont des écoles publiques en Français.