Chanteur, humoriste et même acteur, Tangi Colombel possède plusieurs cordes à son arc. Laissant libre cours à son imagination créative, ce Breton, établi depuis près d’une vingtaine d’années en Floride, explore désormais une nouvelle voie. Ayant pris la plume au début de la pandémie afin de s’essayer à l’écriture d’un roman, le quadra dynamique vient de publier son premier ouvrage intitulé La Saint Tous Là.
« Ce titre est une expression empruntée à ma mère qui l’employait lorsque nous étions tous présents lors des repas de famille. Ces moments étaient très importants car ils nous permettaient de discuter, rigoler, mais surtout oublier que la vie n’est pas toujours facile », explique Tangi Colombel qui relate dans ce roman son enfance passée à Loudéac, sa ville natale dans les Côtes-d’Armor. L’auteur, qui s’exprime à la première personne, emmène ainsi ses lecteurs dans les années 1980, une époque à laquelle son père s’est retrouvé au chômage après le dépôt de bilan de l’entreprise familiale. « Déjà qu’on ne roulait pas sur l’or, la situation était devenue extrêmement compliquée, confie-t-il. J’avais tout juste sept ans et j’ai découvert, ahuri, la date de péremption estampillée sur l’enfance en comprenant que l’insouciance de cet âge charnière allait rapidement devenir qu’un lointain souvenir. »
Un récit intime et touchant, drôle parfois, au long duquel on suit une famille sans le sou, tirant sans cesse le diable par la queue, où chaque membre de la fratrie tente à son niveau de faire de son mieux afin de contribuer à redresser la barre. « On s’est tous découverts des qualités qui ont été décuplées face aux difficultés de la vie, souligne Tangi Colombel. Ma sœur aînée, très organisée, s’occupait de ranger la maison, tandis que ma sœur cadette, d’une profonde empathie, faisait preuve d’écoute. Et de mon côté, comme on n’avait ni télévision, ni radio, je divertissais tout simplement la famille en faisant le clown », précise l’écrivain qui signe une autobiographie romancée, riche en anecdotes rocambolesques. « J’ai souhaité mélangé des éléments réels et fictifs afin de prendre quelques libertés par rapport aux personnages secondaires notamment. Mais j’aime insister sur le fait que tout n’est pas faux. »
Après avoir fréquenté les cours Simon à Paris, Tangi Colombel s’est envolé pour les États-Unis au début des années 2000 où sa carrière, elle aussi, a pris son envol. À peine débarqué sur le sol américain, l’artiste breton a intégré la troupe de la comédie musicale « Jacques Brel is alive and well and living in Paris », ce qui lui a permis d’être nommé aux Carbonell Awards (équivalent des Molières en Floride). Depuis, Tangi Colombel enchaîne les rôles sur les planches et pour le petit écran : il a notamment tourné dans le film « Bienvenue à Bord » aux côtés de Franck Dubosc, Valérie Lemercier et Gérard Darmon, joué dans la pièce de théâtre « Le Peignoir aux Alouettes », écrite et mise en scène à Miami par Anna Alexis Michel, et incarné un commissaire-priseur russe dans la série télévisée « MacGyver ».
Créateur d’un cabaret de chansons françaises teinté d’humour, baptisé « Pardon My French », Tangi Colombel mène plusieurs projets en même temps et fourmille d’idées pour l’avenir. Le quadra, qui ne lésine pas sur l’huile de coude, s’attèle déjà à l’écriture de son prochain roman consacré notamment à ses années d’études et sa vie sentimentale. « Ce sera en quelque sorte le tome deux d’une trilogie, s’enthousiasme-t-il. Je ne peux pas avoir une petite vie tranquille, j’ai besoin d’adrénaline sinon je m’ennuie ».
« La Saint Tous Là » de Tangi Colombel
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