Les vacances sont bel et bien terminées pour Manuel Valls. Lundi, il a remis la démission de son gouvernement à François Hollande. Une décision que n’ont pas manqué de commenter les medias américains.
Après les récentes critiques d’Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon sur les choix du gouvernement en matière de politique économique, le Wall Street Journal rappelle qu’il s’agit du deuxième remaniement en moins de cinq mois. “La première équipe conçue par François Hollande était censée être un groupe soudé et combattif, en réponse à la cinglante défaite du parti socialiste aux élections locales“, note le journaliste avec ironie. Celui-ci fait alors le constat de la “faible” croissance économique de la France et sur l’inefficacité des propositions du président de la République.
Le New York Times parle de “crise politique” et souligne que cette situation “reflète un retour de bâton de plus en plus violent contre l’austérité en France et en Europe, et les tensions grandissantes entre la France et l’Allemagne, qui continue de défendre les coupures budgétaires pour restaurer la confiance dans la zone euro“.
Le quotidien USA Today parle de “dispute ouverte” entre Montebourg et son patron pour expliquer cette démission. Et pour le site économique Bloomberg, cet “effondrement du gouvernement souligne la pression croissante sur Hollande alors qu’il tente de raviver l’économie et que sa courbe de popularité est la plus basse de tous les présidents français”. Et de rappeler: “la France, deuxième économie de la zone euro, n’a pas vu de croissance ces deux derniers trimestres, le gouvernement n’a pas atteint ses objectifs de réduction du déficit budgétaire and le chômage a atteint un record en juillet.” Rien que ça!
Juppé le retour
Plus tôt dans la semaine, le Wall Street Journal portait un regard presque amusé sur une autre annonce, celle de la candidature d’Alain Juppé pour la primaire de l’UMP en vue de 2017. Pour le journaliste, cette nouvelle donne au sein de l’UMP est un coup “rusé” si l’on imagine un duel potentiel entre Nicolas Sarkozy et l’ex-maire de Bordeaux.
Le New York Times confirme en précisant qu’Alain Juppé “pourrait rencontrer des difficultés si Nicolas Sarkozy, ancien membre du parti, entrait dans la course.” La popularité de l’ancien président “charismatique et volubile“, y est d’ailleurs soulignée, et ce, malgré les dernières affaires judiciaires dans lesquelles il est cité.
Pendant ce temps-là, McDo cartonne en France
Le Business Insider, lui, a mené l’enquête sur ce qui apparaît comme un paradoxe : le succès de McDonald’s en France. Au pays de la bonne bouffe, qui compte plus de 1.200 Mcdo’s, les ventes ont atteint presque cinq milliards d’euros en 2013. “Mais, c’est bien connu, les Français méprisent la culture américaine – au mieux -, et pratiquent un militantisme acharné – au pire. Comment donc expliquer cette conquête ?”
Depuis 1972, la firme a connu bien des difficultés avant de s’installer. De la nécessité de convaincre les Français de “manger avec leurs mains” au démantèlement en 1999 d’un restaurant par José Bové, l’article démontre comment “McDo’ a réussi l’exploit de synthétiser l’ADN américain et la culture française“, pour reprendre les mots du PDG de McDonald’s France, Jean-Pierre Petit.
Business Insider raconte notamment qu’il a vendu McDo aux Français en insistant sur les « produits locaux, comme la viande charolaise, le fromage certifié localement et le pommes de terres pour le frites fabriquées par le filiale française du groupe McCain ». Il nous a pris par les sentiments.
Selfies interdits
Mais la mauvaise nouvelle de la semaine, c’est bien sûr l’interdiction de faire des selfies à la plage.
D’après Fox News, une plage du sud de la France, Garoupe, a placé des pancartes “Zone anti-selfie” pour empêcher les touristes d'”inspirer de la jalousie” en prenant des photos d’eux en train de faire bronzette. Cette interdiction, sérieuse au demeurant, aurait pour but de préserver “le glamour” des plages de Garoupe. La France reste la France.