(Revue de presse). Vide politique en France, Paris authentique et amour cadenassé, programme éclectique pour la revue de presse.
Le New York Times est toujours préoccupé par la situation politique en France. “Marine Le Pen, le leader du parti d’extrême droite le Front national, n’aurait pas pu parvenir à un meilleur film si elle avait écrit le scénario elle-même” affirme le journal. L’affaire Bygmalion, qui a éclaté la semaine dernière, fait la part belle au Front national, qui cumule décidément les bons points.
Comme si la victoire du Front national aux élections européennes ne suffisait pas, ce nouveau scandale vient éclabousser la classe politique. “Tel un signal, l’UMP, le parti de l’ancien président Nicolas Sarkozy, a reconnu cette semaine qu’il avait enfreint les limites légales de dépenses dans la course de M. Sarkozy pour sa réélection en 2012 et reconnu l’existence de fausses factures”.
Désabusé, le journal dresse un constat résolument pessimiste et tire la sonnette d’alarme : “Le scandale, disent les experts, ne peut qu’aider Madame Le Pen, une militante qui n’a cessé de minimiser les liens passés de son parti avec le racisme et la xénophobie et a propagé un message populiste qui a parlé aux électeurs français, épuisés par des années de difficultés économiques et d’insécurité sur la place de leur nation dans un monde en perpétuel mutation“.
Lui aussi inquiet de la progression du Front national en France, le Wall Street Journal consacre un article à l’affaire Bygmalion avec en ligne de mire, les conséquences politiques pour le pays des droits de l’homme.
La démission de Jean-François Copé ne fait ainsi « qu’approfondir le désarroi d’un parti, l’UMP, qui dominait autrefois la politique française et renforce la candidate du Front national ».
Et le quotidien n’y va pas de main morte. Après avoir expliqué l’affaire, la conclusion est sans appel : “L’imbroglio souligne le vide croissant dans la politique française que les politiciens d’extrême droite comme Marine Le Pen, leader du Front national, cherchent à remplir”.
Équitable, le journal tacle chaque parti politique : tandis que “Le Président socialiste François Hollande est le chef d’Etat le plus impopulaire dans l’histoire française”, l’UMP brille par son opportunisme : “M. Sarkozy, -qui a perdu face à M. Hollande en 2012, mais a donné les premiers signes de son retour -a récemment essayé de se positionner comme un sceptique des politiques de l’UE qui facilitent l’arrivée des travailleurs sans papiers”.
Paris non-arrogant
Le New York Mag vous propose lui une visite de Paris comme vous ne l’avez jamais vu, “non-arrogant et non-touristique“.
“Regardons quelques-uns des quartiers où les «vrais » – c’est-à-dire, là où la classe moyenne, ou, comme disent les Français, la classe populaire – vivent” annonce le magazine. Au programme, les quartiers populaires de Château Rouge, Jaurès, Belleville.
“Les banlieues” constituent une rubrique à part entière et font même l’objet d’une définition : “Elles font référence à la banlieue / petites villes juste à l’extérieur du Périphérique de Paris qui sont encore accessibles par métro. Celle qui attire le plus d’attention du monde de l’art ces jours-ci est Pantin, où le galeriste Thaddaeus Ropac a ouvert un espace“. En bref, allez dans les banlieues, mais restez dans les endroits bobos s’il vous plaît.
Cadenas d’amour au Nouveau-Mexique
Mais finissons cette revue de presse sur une bonne nouvelle, dénichée dans KRQE News 13 , média du Nouveau-Mexique ! Les cadenas d’amour sur le Pont des arts à Paris sont peut-être en péril, mais cette pratique n’est pas prête de disparaître… grâce aux Américains. Elle se répand sur les ponts et les grilles d’Albuquerque, capitale du Nouveau-Mexique.
Kirn, témoin de la scène, ne s’est visiblement toujours pas remis de ses émotions : “Ce fut un choc. Je marchais et oh bah tiens qu’est-ce que c’est que ça ? Et puis, j’ai réalisé que c’était des cadenas d’amour “. C’est à West Bluff Park que les habitants ont décidé “d’exprimer leur amour durable à la française“. On t’aime Albuquerque