Parents, vous cherchez le moyen de passer du temps avec votre enfant parti vivre à New York? Ouvrez une crêperie avec lui. C’est ce qu’ont fait les Caron-Soriano. La famille originaire de la région de Toulouse a ouvert en décembre “Délice et Sarrasin”, un restaurant de crêpes et de galettes coquet sur Christopher Street, en plein West Village.
“Il y a quelques années, se souvient la joyeuse tribu autour d’une table, on s’était dit que ça serait super de faire des crêpes à New York! ”
Ils l’ont fait. Chez « Délice et Sarrasin » , on trouve donc, aux fourneaux, la maman Yvette, qui a travaillé dans la restauration en France. En salle et en cuisine, le papa: Patrick, ex-ingénieur chez Orange. Et le fiston, Christophe, venu s’installer à New York il y a quatre ans où il fait du mannequinat. Au restaurant, “il fait tout le reste” , glissent les parents: commandes, service… Deux amis venus de France leur prêtent main forte pour quelques mois. “Nous voulions passer une retraite active. Je ne m’imaginais pas regarder les tomates pousser dans mon jardin, raconte Yvette Caron-Soriano. Quand nous sommes partis à la retraite, nous nous sommes dit que c’était le moment ou jamais” .
Même en famille, lancer un restaurant n’est pas une mince affaire, en particulier à New York, une ville dont les loyers prohibitifs ont parfois raison des restaurants les plus réputés. Mais pour les Caron-Soriano, il y a des avantages à se lancer à New York. “En France, on est énormément ponctionnés au niveau des charges en tant que commerçant. Malgré le loyer, New York reste avantageux” . Et puis, il y a moins de crêperies…
Ils croient en leur bonne étoile. Avant eux, le local de « Délice et Sarrasin » était occupé par un restaurant opéré lui aussi par une mère et son fils – ce dernier a commencé au même âge que Christophe Caron-Soriano. Après la fermeture de la tablée, l’espace est resté inoccupé pendant “25 ans” . “Quand nous avons appelé la propriétaire en lui disant que nous voulions ouvrir un restaurant français. Elle a dit: “français? Je veux te rencontrer, se souvient Christophe Carion-Soriano. Elle avait des origines françaises” .
Le restaurant, d’une capacité d’une trentaine de places assises, se veut douillet. Tables blanches, serviettes rouges, un mur de brique où sont suspendus des photos de famille, fausse cheminée: on se sent tout de suite à l’aise dans le décor, celui d’un “petit restaurant français très cocooning” . Au menu, les traditionnelles pâtisseries françaises côtoient des crêpes et des galettes confectionnées à partir de farine de sarrasin importée de France. Tout est fait sur place. “Importer la farine était la condition pour ouvrir. Elle vient d’un moulin de Bretagne” , explique la cheffe.
La crêperie attire une clientèle essentiellement française pour le moment. Et la petite famille, qui a puisé dans ses fonds personnels pour se lancer, ne s’est pas entredéchirée ! “On connaît les point forts de tous, on est complémentaire…“
0 Responses
Super initiative, je leur souhaite une franche reussite !! De la part d’une bretonne vivant a Washington D.C
On y est allés déjà 2 fois et ce n’est que le début! Des crêpes délicieuses que je recommande a tous.
Comment fait on pour s’installer en tant que commerçant ou entrepreneur à New York ?