Son patron l’avait traité d’imbécile à la télévision, le voilà consul. Une candidature à Neuilly transformée en pantalonnade, une enguelade publique et télévisée (sur CBS) par son patron et une amitié encombrante avec l’ex première dame: ça faisait beaucoup pour un seul homme. David Martinon avait donc été remercié, en même temps que son poste de porte-parole de la présidence supprimé, le 17 mars dernier. Depuis, le Ministère des Affaires étrangères, son corps d’origine, où il avait passé deux ans avant de rejoindre Nicolas Sarkozy comme conseiller diplomatique au Ministère de l’intérieur, s’activait pour le recaser. C’est finalement chose faite à Los Angeles.
Un décret, publié ce jeudi au Journal Officiel, nomme David Martinon Consul général de la ville californienne. A 36 ans (il en aura 37 le 13 mai), ce n’est pas un record mais tout de même un bel exploit qui fait grincer quelques dents au Quai d’Orsay. La nomination est toutefois mieux accueillie que l’autre solution, un moment envisagée, New York. Ce poste est nettement plus prestigieux et politiquement plus exposé. En choisissant les paillettes hollywoodiennes, Martinon et le Quai d’Orsay ont opté pour la sagesse. La transmission de pouvoirs avec l’actuel occupant du poste, Philippe Larieu, devrait se faire au cours de l’été.