Tout à la fois photographe, plasticienne, vidéaste et écrivaine, c’est peut-être la plus populaire et la plus controversée de nos artistes contemporaines. Avec son exploration inlassable de l’intime et ses méthodes peu orthodoxes, il faut dire que Sophie Calle a l’art de faire parler d’elle.
Qu’elle invite des inconnus à dormir dans son lit, qu’elle file des touristes dans les rues de Venise, qu’elle soit femme de chambre infiltrée ou strip-teaseuse d’un jour, sa vie, réelle ou fantasmée est souvent la matière première d’une oeuvre provocante, exposée depuis 30 ans dans les hauts lieux de l’Art Contemporain (Beaubourg, MoMa, Biennale de Venise…).
Interrogeant à nouveaux les limites poreuses entre sphère publique et sphère privée, Sophie Calle vous convie cette fois au luxueux Lowell Hotel, dans le cadre du festival Crossing the Line, organisé par la FIAF. Depuis jeudi 13 à minuit et jusqu’au dimanche 16, minuit, la porte de sa chambre est ouverte au public. Les objets fétiches de l’artistes y sont “exposés”, invitant le spectateur à imaginer les secrets d’une vie, (plus si secrète que ça?).
La curiosité vous pique, vous vous sentez un peu voyeur ? Rassurez vous, vous n’êtes que le pion d’une oeuvre d’art conceptuel. Ou bien alors, sa pièce maîtresse.
Sophie Calle, Room.
Jusqu’au dimanche 16 octobre, minuit, The Lowell Hotel, 28 East 63rd Street.