Un coq qui danse sur la pointe des pieds, des skieurs qui foncent sur une nappe de tissu, les fous costumés du carnaval de Venise qui disséminent des graines d’amour dans le ciel de Paris… Autant d’images poétiques réalisées par Thomas Barbèy.
Depuis vingt ans, le photographe collectionne les clichés de villes, d’arbres, de plages, d’animaux, de personnages dansant, courant, riant, et les combine au gré de ses inspirations, à la main, dans sa chambre noire. « Pour créer un montage, je commence par un concept. Puis s’ensuit la pose et la sélection des négatifs. L’image est ensuite conçue en choisissant soigneusement une technique d’impression, je mets les négatifs en sandwich et je les imprime simultanément, puis je re-photographie le collage, créant ainsi un nouveau négatif pour enfin reproduire un nombre limité de tirages », raconte-t-il.
Contrairement à nombre de photographes de sa génération, Thomas Barbèy n’utilise donc pas d’ordinateur pour monter ses images. Le résultat: des compositions surréalistes et poétiques, inspirées notamment par l’imaginaire de René Magritte, un de ses artistes préférés. « Bien qu’on me demande toujours comme je procède, j’aimerais penser qu’on peut apprécier mes images sans réellement connaître la virtuosité technique qui les sous-tend ». Pour se faire une idée, c’est à Chelsea que ça se passe.
Infos pratiques :
Thomas Barbèy, « Dreams from the dark room », jusqu’au 21 avril à la Galerie Emmanuel Fremin , 547 West 27 Street, suite 508, New York City, tel. 212.279.8555, www.emmanuelfremingallery.com
Crédit photo: Galerie Emmanuel Fremin