Installé à Miami depuis bientôt une dizaine d’années, Bernard Markowicz fait partie des pionniers du Design District.
Il s’y est installé voilà quatre ans, en créant sa propre galerie d’art, Markowicz Fine Art : : « Il fallait y croire à l’époque», avant que les enseignes de luxe ne s’installent dans ce quartier aujourd’hui émergent. Parmi les pionniers, mais aussi les résistants : « Beaucoup de galeries sont déjà parties, faute de pouvoir payer les loyers qui ont plus que triplé ».
Markowicz Fine Art est unique en son genre pour la Floride, avec environ la moitié de son portefeuille constitué d’artistes français ou francophones, contemporains, agrégés au sein d’une collection renommée incluant des artistes célèbres tels Bacon, Botero, Chagall ou Warhol.
Bernard Markowicz affirme que le contexte est « très difficile pour les artistes français ou francophones à l’étranger », les acquéreurs américains « ayant davantage tendance à reconnaître les artistes issus d’école d’art américaines ». C’est aussi une question de confiance, eu égard aux montants d’achat. D’où « une certaine préférence nationale, à moins d’une notoriété internationale déjà établie ». Parmi ses protégés, on trouve Alain Godon entre graffitis et caricature pop, Idan Zareski et ses “Big Foot”, ou encore Richard Orlinski “Born Wild”, qui « séduisent la clientèle américaine par des œuvres originales, des styles marqués et une communication innovante ».
Pour lui, Miami « est en train de devenir une grande ville au sens culturel, avec Art Basel évidemment, mais aussi par le développement des arts en général, avec des lieux comme l’Adrienne Arsht Center ou le New World Center ». Et l’incontournable Art Basel. « Cela amène beaucoup de crédibilité au marché de l’art de Miami ; la semaine est extrêmement excitante avec des collectionneurs du monde entier mais, aussi, tout le monde fait la fête ».
Dernière actualité en date, Bernard Markowicz met en avant cet été les deux récents vainqueurs du Festival du Touquet, « deux jeunes artistes qui font déjà du travail remarquable »: trois photographies de Delphine Benoit Roux, tirées de la série “Cette Nuit-Là” (2012), mettant en scène des “décors nocturnes afin de créer une situation étrange, parfois absurde“, selon l’artiste. Quant à Agathe Verschaffel, et sa toile “Redscreen”, son travail pictural se concentre sur un gros plan d’une partie de navire. Un événement de promotion est en cours d’organisation. Les jeunes talents auront toujours une place chez Bernard Markowicz.