Surtout peuplé d’immeubles de bureaux, le centre-ville de Dallas n’est habituellement pas des plus animés. Mais à l’approche du cinquantième anniversaire de l’assassinat de JFK, il ne désemplit pas.
C’est en effet là, à Dealey plaza, que le 35e président des Etats-Unis a été abattu de deux balles, le 22 novembre 1963. Mais si le conspirationniste Robert Groden squatte le monticule herbeux d’où il pense qu’un second tireur a agi depuis cinq décennies (il y vend son livre et son DVD aux passants), et qu’un monument à la mémoire de John Fitzgerald Kennedy a été érigé dès 1969, il aura fallu deux générations pour qu’un musée, le Sixth floor museum, détaille les circonstances de l’évènement et le resitue dans son contexte historique.
Ouvert en 1989, peu avant la sortie du film d’Olivier Stone questionnant la thèse d’un tireur unique, celui-ci accueille aujourd’hui 350 000 visiteurs de 133 pays chaque année. Et comme ouvrages, articles et films en tous genres alimentent de plus belle le mythe Kennedy en ce cinquantième anniversaire, l’intérêt du public ne retombe pas. « Le cinquantième anniversaire attire l’attention mondiale sur la ville de Dallas et beaucoup de visiteurs internationaux se rendent au Sixth floor museum qui propose des audioguides en français et dans cinq autres langues », explique Kim Sullivan, chargée des relations publiques de l’office du tourisme et des Congrès de Dallas. Elle espère que « les visiteurs vont à cette occasion se rendre compte à quel point la ville a changé depuis les années 1960 et profiter de leur séjour pour visiter par exemple le quartier des arts de Dallas, qui avec plus de 160 musées et galeries d’art, est l’un des plus grands du pays. Puis revenir. »
Une majorité d’étrangers
Mais « quand des étrangers viennent à Dallas, c’est pour JFK », estime Fredda Dillard, l’heureuse propriétaire de JFKassassinationtours.com. Cette URL la place en tête des résultats de recherche web des visites guidées sur le sujet et lui permet de capter une bonne partie des visiteurs venus d’autres continents. « A 80 % des étrangers, mes clients viennent surtout du Royaume-Uni et d’Australie », confie la guide, en soulignant qu’« il n’y a pas beaucoup de gens qui proposent des visites comme celle que nous assurons avec mon confrère Jerry Dealey ».
Ensemble, ils ont affrété deux cars pour le 22 novembre prochain, afin de servir un plus grand nombre de visiteurs. Pour mettre pendant trois heures ses pas dans ceux de JFK, de son arrivée à l’aéroport de Lovefield jusqu’à l’hôpital Parkland, puis dans ceux de son assassin, de son logement d’Oak Cliff à la maison d’arrêt où il a, à son tour, été assassiné, il en coûte quarante dollars, contre soixante dollars de l’heure d’habitude, quand les guides assurent la visite avec leurs véhicules personnels.
D’autres visites guidées abordent l’assassinat de JFK parmi d’autres sujets. Un JFK trolley tour permet, moyennant dix à vingt dollars, de se replonger dans l’ambiance de 1963 tout en apercevant les lieux liés à l’assassinat les plus proches de Dealey plaza. La solution est également prisée par des visiteurs du monde entier.
Les “théories” de l’assassinat influencent les itinéraires
Mais la seule visite guidée qui propose de revenir sur l’évènement avec autant de détails que n’en fournissent Fredda Dillard et Jerry Dealey, c’est celle assurée par Andrew Moyer pour cinquante dollars de l’heure avec Heritage Tours. Convaincu que l’assassin de Kennedy a agi seul, contrairement à ses confrères qui s’interrogent toujours, ce guide tient à montrer la maison où la femme et les enfants de Lee Harvey Oswald étaient logés, dans la commune d’Irving à mi-chemin de Dallas et Fort Worth.
Et si Andrew Moyer affiche complet en cette période anniversaire, on peut se plonger se mettre dans la peau d’Oswald à la veille de l’assassinat en visitant le logement. Celui-ci vient d’être transformé en musée. D’une durée de 45 minutes à une heure, la visite coûte douze dollars. Il reste des places l’après-midi du 22 novembre. Bonne visite!
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Nous n’avons jamais oublie l’annonce de l’assassinat de Kennedy. Tunisie: 1963 College Paul Cambon classe de chimie : nous etions toutes la nous etudiantes et la porte s’ouvrit en fracas: un professeur cria: Le president Kennedy a ete assassine: le choc et les pleurs de nous toutes: Nous avions 15 ans et nous n’avons jamais oublie. Nous l’aimions meme si nous n’etions pas americaines : ce jeune president et sa femme si gracieuse pleine de charme et d’elegance francaise: leurs sourires, leur jeunesse et de ce qui auraient pu accomplir et notre tristesse de sentir cette tragedie et de realiser que leurs enfants seront sans pere.