« L’idée nous est venue lorsque l’on a essayé d’imprimer un prototype de vélo » explique Mathieu Regnier, PDG et co-fondateur de Dagoma, entreprise de Roubaix fabricant des imprimantes 3D.
C’était en 2013. Lui et son futur associé, Gautier Vignon, sont alors expatriés à Shanghai. Ils essaient de créer le vélo à partir de deux imprimantes, mais face aux problèmes techniques rencontrés, décident d’en faire une troisième plus performante. Ils se prennent alors de passion pour l’impression 3D. « On a réalisé que chacun pouvait produire dans son salon.» De retour en France, ils lancent Dagoma et sortent leur premier modèle le 1er janvier 2015.
Leader de l’impression 3D en France et numéro trois en Europe, la société de 50 employés, dont dix aux Etats-Unis, a bien grandi depuis. Implantée à Santa Barbara (Californie), elle a réalisé un chiffre d’affaires de 4 millions de dollars en 2017 et projette 6 à 7 millions pour cette année.
Elle a profité de sa présence à SXSW à Austin en mars pour dévoiler la Neva, une imprimante 3D nouvelle génération que ses inventeurs présentent comme “la plus simple au monde“. Conçue pour toute la famille, elle peut servir à imprimer des jouets, des ustensiles en plastique ou des objets plus créatifs. Elle a aussi la particularité d’imprimer la moitié de ses propres composants. « C’est d’ailleurs le modèle de l’avenir. Je suis convaincu que même pour une société comme Amazon, l’impression 3D est l’avenir de la distribution. Afin de réduire les volumes de stocks et donc les temps de livraison, Amazon ne livrera que les éléments non-imprimables et ses clients imprimeront eux-mêmes toutes les pièces plastiques. Ce qui permet en plus une personnalisation des objets.»
La start-up française s’est fait remarquer fin 2017 pour avoir produit le plus grand drapeau américain au moyen d’une imprimante 3D. Vingt imprimantes et 2.500 heures ont été nécessaires pour réaliser ce petit bijou. « C’est un marché en pleine expansion (+40% tous les ans) avec 450 machines vendues par jour aux Etats-Unis », explique Mathieu Regnier.
L’enjeu à présent pour Dagoma est de changer les réflexes des usagers. « Nous sommes au début d’une nouvelle ère de consommation. Au lieu de se faire livrer, on va imprimer. » C’est pourquoi la société propose gratuitement sur son site web différents modèles d’objets à imprimer pour la maison ou le bureau. « C’est aussi la mission de Dagoma : faire en sorte de ramener le processus de production en local. Pas besoin de produire en Chine quand on peut imprimer chez soi. Cela évite des coûts de transport inutiles sans parler de l’impact écologique. »
En effet, l’offre de Dagoma se veut respectueuse de l’environnement : « la bobine est du PLA à base d’amidon de maïs, 100 % recyclable et bio dégradable et les imprimantes sont produites localement. » Destinées pour le moment qu’au seul marché grand public, les imprimantes sont distribuées uniquement via le site web de l’entreprise aux Etats-Unis. La société prévoit de s’implanter également sur les marchés allemand et anglais cette année.
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Vous citez pas que en ce moment même aux usa ces finit ils viennent de mettre en place des départs d’employer 50% et ont même fermer le site à bordeaux donc reste plus que Roubaix sanchant que la levé de fond de 3 millions€ de l’investisseur et partie depuis janvier car entreprise pas rentable .
Journaliste de merde !!!! renseignez-vous bande de con. tout est faux dans votre article !!!
rohoooo le journaliste en carton, changez de job mon vieux, une simple revue de presse avant de rédiger votre torchon aurait suffit à vous épargner cette honte.