“Jamais un million de pétales n’avaient été larguées sur la Statue de la Liberté“. C’est la dernière ligne droite pour Paul Bensabat, un des co-fondateurs de The French Will Never Forget.
L’association, à qui l’on doit une chaine humaine de 2.500 personnes sur Omaha Beach et la construction de deux tours Place du Trocadéro dix ans après le 11-Septembre, organise le 6 juin les commémorations du Débarquement sur Liberty Island. Avec le soutien de l’Ambassade et du Consulat de France. “A l’origine, on voulait faire quelque chose en France, pour se souvenir des vétérans. Mais le monde entier y sera, et notre évènement serait passé inaperçu. Nous voulions quelque chose de grandiose.”
Grandiose, l’opération le sera. Un million de pétales de roses rouges (soit 70.000 fleurs au total pour les 70 ans du D-Day) lâchées par deux hélicoptères, eux-mêmes filmés et photographiés depuis deux autres hélicoptères. Au pied de la Statue, 130 enfants d’écoles françaises et américains vont déployer les drapeaux des deux pays, devant une quinzaine de vétérans et leur famille, un orchestre militaire venu du Connecticut et des militaires français et américains notamment. “C’est la première fois qu’une cérémonie est organisée sur la pelouse de la Statue“, glisse Paul Bensabat. Des jets d’eau tricolores seront enclenchés par les pompiers de New York.
Dans la matinée, la frégate La Fayette mouillera dans la Baie de New York, devant la Statue de la Liberté. Sans l’autre navire de la Marine nationale initialement prévu, le Mistral, dont la venue a été annulée sur fond de polémique entre la France et les Etats-Unis. “Il ne faut pas en faire un fromage, estime Paul Bensabat. Tout le monde a joué le jeu : le gouvernement, la Marine Nationale… Dès qu’il y avait un obstacle, nos partenaires américains ont toujours trouvé le moyen de le faire sauter“.
L’opération, dont le coût “dépasse la centaine de milliers de dollars”, est financée par des donations individuelles et des entreprises comme la SNCF et Air France. “Ça sera une façon extraordinaire de dire ‘merci’ à l’Amérique et de pouvoir témoigner de notre gratitude”.
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