“Mal coupée, couverte de logos enfantins, cheap, de mauvaise qualité ou très sexuée… Jeune père de famille, Yann Corlay cherche une casquette pour son fils, Louis, mais ne trouve rien. “Au-delà de l’aspect esthétique, il nous fallait également une casquette que notre fils garderait sur la tête l’été, pour le protéger du soleil”, explique ce natif de Pléneuf Val André (Côtes d’Armor).
Début 2015, il se lance dans la création de casquettes pour enfant (1-4 ans), en dehors de son temps de travail. Autodidacte, il crée Crusoé. Il dessine et apprend à manier Illustrator, un logiciel de création graphique. Saisir les opportunités, rien de nouveau pour ce touche-à-tout qui a multiplié les jobs – “facteur, ouvrier dans une usine de croissants, dans le bâtiment“. Salarié de l’agence de pub BDDP à Paris, sa curiosité le pousse en 2011 à partir travailler à Amsterdam. Après cinq ans, il “tente l’aventure Facebook” en tant que directeur créatif associé au sein de The Factory, un groupe interne au réseau social qui développe des campagnes de “storytelling” autour de marques et de produits. Il rallie San Francisco en compagnie de sa femme et son fils.
Issue d’une frustration, la marque reflète sa philosophie. Le but, dit-il, “c’est de réintroduire l’enfant dans la nature. Mon but est de célébrer l’imaginaire de l’enfant, l’éloigner de la maison, de sa tablette ». Après un an de test, sondages, recherches, prototypes, la première collection sort en juin.
La marque, présente dans le magasin de vêtements Seldom Seen à San Francisco et au Marché Maman/Corner de Merci Bisous à New York, devrait être disponible prochainement à Paris, Amsterdam, Barcelone et peut-être Tokyo. Un concept store existe également chez Maison 16 à Pléneuf Val André. “L’état d’esprit n’est pas dans volume des ventes mais dans la qualité”.