Coucou French Classes devient grand. Après deux ans dans les bureaux WeWork à Downtown et Pasadena, l’école de français s’est installée dans ses nouveaux locaux dans le quartier de Silver Lake, le 4 septembre. “Nous avons assez grandi pour avoir notre chez nous”, résume Margaux Clermontel-Rousseau, la directrice de la structure aux cinq salles de classe colorées.
Lancée en octobre 2017 dans la cité des anges, Coucou ambitionne de “dépoussiérer l’enseignement du français”, vante-t-elle. “On y parle le français d’aujourd’hui, avec du slam, de l’argot.” Première enseignante recrutée à Los Angeles, Cynthia Perinat reconnaît que “c’est frustrant pour les élèves qui, après deux ans de cours, ne comprennent toujours rien à la série “Call My Agent” (“Dix pour cent”). Avec nous, ils pourront avoir une discussion dans un café, parler des cultures américaines et françaises.”
Les élèves -majoritairement entre 20 et 40 ans- effectuent des exercices ludiques à partir de cahiers de niveaux originaux élaborés par les fondatrices, tout en multipliant la participation et les jeux. “Ils viennent apprendre quelque chose, mais aussi rigoler”, défend Margaux Clermontel-Rousseau. En plus des sessions en groupe, des cours personnalisés sont proposés.
L’aventure a démarré en 2013 à New York quand Léa Perret et sa cousine Marianne ouvrent le premier Coucou à Brooklyn. Après avoir évolué dans les ressources humaines en France et en Nouvelle-Zélande, Margaux Clermontel-Rousseau est la première professeure recrutée, alors qu’elle est “enceinte jusqu’au cou”.
Alors qu’elle déménage à Los Angeles pour suivre son mari, les fondatrices de Coucou lui proposent d’y implanter le concept. Mais la trentenaire a du mal à trouver le temps, entre son travail de conseillère en marketing pour une société de fil à tricoter, sa propre compagnie de mamies tricoteuses Wooln et ses deux enfants. Après un temps de réflexion, elle se lance en octobre 2017 et devient leur associée. “Je ne pensais pas que l’enseignement m’épanouirait, mais c’est gratifiant”. Aujourd’hui, elle accueille entre 150 et 200 élèves et emploie six professeurs formés à leur propre méthode d’enseignement.
Avec ses nouveaux locaux, Coucou va utiliser l’espace pour mettre en avant la culture française, avec des ateliers sur le fromage, des projections de films, des cours de broderie, des jeux comme Blanc-manger-coco et le Tabou… “Tout est possible”, assure Margaux Clermontel-Rousseau. Elle ambitionne d’agrandir l’espace d’ici deux ans. Et pourquoi d’ouvrir une deuxième structure dans le Westside cette fois. “Il y a de la demande à Santa Monica”.