Une après-midi calme dans Cow Hollow…C’est jour de relâche pour le restaurant Côte Ouest, mais ses fondateurs, Laurent Monchicourt et Martin Sarrailh, en profitent pour faire leur comptabilité et préparer leur semaine. Poussé par la curiosité, un passant s’arrête devant l’établissement et passe sa tête par la porte: “Vous êtes ouverts ?“, demande-t-il, plein d’espoir. “Cela fait trois semaines“, lui répond Laurent Monchicourt. “Nous sommes ouverts du mercredi au dimanche, pour le déjeuner et le dîner. Prenez un menu et revenez nous voir…” Le passant promet qu’il n’y manquera pas. D’autres badauds s’attardent devant la devanture, visiblement contents de voir l’emplacement de l’ancien Baker Street Bistro enfin repris. “Pendant les quatre mois de travaux qui ont précédé l’ouverture, les voisins venaient régulièrement frapper à la porte, simplement pour nous dire combien ils étaient contents et impatients qu’on ouvre.”
Un rêve qui se réalise en pleine pandémie
Côte Ouest est la concrétisation d’un rêve de longue date pour Martin Sarrailh : “Je cherchais déjà à ouvrir un restaurant avant la pandémie. Puis les loyers sont devenus plus accessibles, et nous avons appris que l’emplacement de Baker street Bistro était libre…” Le chef, originaire du pays basque, a fait ses armes à L’appart à San Anselmo puis au Garage à Sausalito. Au cours d’une partie de golf, il parle de son projet à Laurent Monchicourt, un Breton vétéran de la Folie, d’Acqua, et de l’Ardoise, et tous deux décident de tenter l’aventure, sans appréhension particulière pour le contexte dans lequel ils se lancent : “A San Francisco, il y a toujours des hauts et des bas, et quand on est en bas, on ne peut que remonter“, philosophe Martin Sarrailh. Et Laurent Monchicourt d’ajouter : “A L’Ardoise, dès que nous avons pu rouvrir, nous étions complets, ce qui était un très bon signe.”
Pour l’ouverture, les deux fondateurs veulent rester modestes : “On avait prévu d’ouvrir seulement de 5pm à 7pm, car on s’attendait à n’avoir que quelques clients. On était complet! Et comme c’était le jour de la fête des voisins, on a offert ce premier repas à tout le monde !”
Un menu bistro qui évolue au fil des saisons
Si le nom du restaurant, Côte Ouest, fait référence aux origines basques de Martin Sarrailh et bretonnes de Laurent Monchicourt, ainsi qu’à son emplacement à San Francisco, le menu ne se limite pas à la gastronomie française : “On pourrait proposer des classiques de la cuisine française, mais ça peut vite tourner au tue-l’amour“, plaisante Martin Sarrailh. “Le menu allie à la fois quelques incontournables comme les moules marinières ou le steak-frites et des plats pensés autour des ingrédients de saison, qui nous permettent d’innover et de s’amuser sans cesse.” Le maître-mot de Laurent Monchicourt et de Martin Sarrailh reste toutefois la simplicité, avec une ambiance bistro de quartier revendiquée. A l’intérieur, un bar a été aménagé pour ceux qui désirent juste prendre un verre et grignoter un morceau de jambon.
Si les débuts de Côte Ouest sont plutôt de bon augure, ses deux fondateurs se comptent pas se reposer sur leurs lauriers : “On veut continuer à s’améliorer, et le retour des clients est très bon. On considérera que Côte Ouest est vraiment un succès quand on sera plein cinq soirs par semaine…“